La France et l’Allemagne souhaitent une «accélération» des procédures pour déficit excessif au sein de l’Union européenne et notamment des «sanctions à caractère financier», a annoncé mercredi la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde. «Nous avons surtout évoqué les mécanismes de renforcement du gouvernement économique européen, et pour nous deux, ce qui compte le plus aujourd’hui, c’est l’engagement des Etats à respecter les dispositions du pacte de stabilité et de croissance», a expliqué Mme Lagarde, qui s’exprimait aux côtés de son homologue allemand, Wolfgang Schaüble, à l’issue d’un entretien bilatéral. Le pacte de stabilité européen limite le déficit public de chaque Etat membre à 3% du Produit intérieur brut (PIB), un seuil dépassé par une grande majorité des pays de l’UE. Les discussions, qui faisaient suite à la participation de M. Schaüble au Conseil des ministres français, une première historique, ont aussi porté sur la possibilité d’infliger des «sanctions à caractère financier, notamment sous la forme d’un dépôt que devra effectuer un Etat membre défaillant», a ajouté la ministre. Selon elle, la France et l’Allemagne ont pour priorité la stabilité financière et le renforcement du pacte de stabilité, en particulier avec des «sanctions efficaces et susceptibles d’être mises en œuvre». A l’issue du Conseil des ministres, Paris et Berlin ont signé une lettre commune dressant la liste de leurs propositions pour améliorer la gouvernance économique européenne, destinée au président de l’UE, Herman Van Rompuy, ont précisé les deux ministres des Finances.