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Plan Halieutis : Un impact considérable sur le développement du secteur

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La mise en œuvre du Plan Halieutis par le biais de l’exécution des projets et plans d’actions a eu un impact considérable sur le développement du secteur. C’est une des principales conclusions de la Cour des comptes dans son rapport annuel 2018 faisant entre autres l’évaluation de l’état d’avancement dudit plan. Selon la Cour des comptes, le PIB de la pêche a presque doublé, passant de 8,3 MMDH en 2007 à 15 MMDH en 2015, et la production nationale a progressé de 3,75% par an en volume, et de 8,70% par an en valeur, sur la période 2009-2016. En 2016, celle-ci a atteint un volume de 1,46 million de tonnes débarquées pour une valeur de 11,5 MMDH. Au niveau des exportations, celles des produits de la mer ont quasiment doublé en valeur passant de 9,26 MMDH en 2007 à 19,81 MMDH en 2015, soit près de 64,5% de l’objectif final du plan (30,71 MMDH) visé à 2020, indique la juridiction financière. Dans son rapport la Cour des comptes a émis plusieurs recommandations afin d’accélérer les projets structurants prévus par le Plan Halieutis. Suite à cela, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a donné sa position et a apporté ses éclairages sur les différentes actions en cours.

Concernant la recommandation faite sur la durabilité de la ressource halieutique, notamment le renforcement de la recherche halieutique et la doter des moyens nécessaires afin de permettre le suivi régulier et la prédiction de l’évolution des stocks dans le cadre d’une approche écosystémique et par suite recommander les taux admissibles de capture (TAC) par pêcherie, le ministère a expliqué que «l’ensemble des dispositions été pris en charge par le Plan Halieutis en vue de doter l’INRH des moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission. A ce jour ces moyens en infrastructures et équipements ont quasiment triplé, et les ressources allouées sont passées de 120 MDH en 2008 à 310 MDH en 2017».

Dans le même sens, un plan d’action de renforcement des bateaux de recherche aussi bien pour le large que pour les zones littorales est en phase de mise en œuvre, ajoute le ministère précisant que le bateau de recherche océanographique et halieutique est en phase finale d’étude par le constructeur japonais et devrait être livré d’ici fin 2020 tandis que l’INRH est en phase de sélection de la société de construction d’une vedette océanographique pour être livrée également en fin 2020. Pour ce qui est de la recommandation faite sur l’adoption d’un programme volontariste pour le rétablissement des stocks des espèces en état de surexploitation telles que la crevette rose, le merlu blanc, pageots et daurades courbine, pagres, diagramme gris et daurade rose, rouget barbet et sardine) en Méditerranée, le DPM indique qu’il mène d’ores et déjà une politique de rétablissement desdits stocks précisant que «plusieurs plans d’aménagement ont été instaurés dans ce sens, comme pour le cas de la crevette et du merlu. D’autres plans sont en phase de concertation avec les représentants de la profession, comme pour la courbine, et plus généralement, de nombreuses mesures visant à reconstituer les stocks démersaux (diagramme gris, pageots, dorades, etc.), telles que l’instauration d’interdiction du chalutage dans les zones rocheuses, le miling, etc. ont été instaurées par le DPM». La tutelle souligne que ces mesures, souvent impopulaires et difficiles à mettre en œuvre au départ, montrent déjà leurs effets positifs sur les stocks.

Du côté de la recommandation émise sur les structures de commercialisation en particulier pour le renforcement de la dynamique de modernisation par la mise en place d’un système de criée automatisée et à distance au sein des halles au poisson afin de résoudre les difficultés liées à la concurrence déloyale et à l’influence de certains réseaux de mareyeurs sur la transparence des opérations commerciales, le ministère dévoile que la refonte du système de commercialisation des produits de la pêche fait l’objet d’une étude en cours de réalisation, chapeautée par l’ONP. Il explique par la même occasion que la commercialisation électronique est l’une des options explorées en complément de la vente à distance. Sur la nécessité de veiller dans le choix des sites d’implantation des marchés de gros à assurer une couverture géographique optimale afin d’en faire des centres régionaux de distribution du poisson, la réponse du ministère s’attache à dire que «le plan Halieutis a planifié la création d’un réseau de commercialisation du poisson à travers des marchés de gros, installés dans des villes selon le critère de population. Une fois la ville choisie, les autorités locales orientent le choix du site de l’emplacement selon leurs propres critères et contraintes».

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