Economie

Plasturgie : Du potentiel à saisir

Cinq scénarios ont été définis pour booster la filière de la plasturgie au Maroc. Avec trois concurrents dans la zone MEDA (l’Egypte, la Tunisie et la Turquie), la plasturgie marocaine a désormais sa propre «vision stratégique» à l’instar des autres secteurs industriels. Une étude qui vient d’être réalisée, par un cabinet privé, avec le soutien financier du programme MEDA de l’UE, s’est intéressée à chaque branche de cette filière. L’Agence nationale pour la promotion des PME, le ministère de tutelle et l’Association marocaine de Plasturgie tracent ainsi les grands axes d’une stratégique globale pour les différentes branches du secteur. Au Maroc, le secteur de la plasturgie, encore émergent avec une consommation de 12 à 13 Kg/hab, présente un taux de croissance moyen annuel de 3,5%.
Avec un nombre élevé d’acteurs (400 intervenants, dont environ 258 entreprises), le secteur reste fortement fragmenté. «Générant un chiffre d’affaires de 4,6 milliards DH avec 13000 personnes occupées, le ratio du chiffre d’affaires par personne occupée de 330.000 DH illustre les difficultés du secteur », selon cette étude. En plus du caractère fragmenté de cette industrie, il y a l’informel qui tire le secteur vers le bas.  L’autre handicap est relatif à la faiblesse de la productivité et du taux d’utilisation de la capacité installée (entre 55 et 75%).  Il y a également le volet de la compétitivité qui reste affecté par les surcoûts d’énergie et du transport. Par branche, le secteur de l’emballage absorbe 39% de la production en plastique. La consommation reste faible avec un taux annuel de 20 kg/ habitant et l’offre marocaine ne satisfait que 19 % des besoins du secteur. Dans ce créneau, l’agroalimentaire est cité comme le moteur de développement de la branche emballage.
Pour sa part, le secteur du BTP absorbe 15% de la production. On estime que ce secteur devrait croître à un taux de 5% à l’horizon 2010. Pour le secteur agricole, il absorbe 12% de la production de la branche plastique. Sa croissance moyenne attendue est de 4%  en  2010. «Le secteur textile-chaussure qui absorbait, en 2000, 26% de la production de la branche plastique n’en absorbe aujourd’hui que 10%, conséquence de la dérégulation du marché», note-t-on. S’agissant du secteur des pièces techniques, il absorbe 7% de la production nationale. Cette fois-ci, le potentiel à l’horizon 2010, avec 50% des véhicules mis en circulation produits au Maroc, s’avère prometteur. Par ailleurs, le potentiel du marché de la pièce de rechange ainsi que le potentiel d’exportation peuvent largement contribuer à développer cette filière. Les autres secteurs absorbent 17% de la production, notamment dans l’équipement de maison, l’électroménager, les sports et loisirs et le médical. 

 
Cinq scénarios

Cette étude propose cinq scénarios :
1.l’entreprise marocaine commercialise ses produits vers l’UE, à condition d’avoir toutes les ressources.

2.Travail sous contrats de sous-traitance pour un ou plusieurs donneurs d’ordres.
3.Développement de l’externalisation. Cette approche laisse plus de poids au fournisseur que la sous-traitance.
4.Un nouvel investissement étranger au Maroc est également envisageable.
5.La création de joint-ventures.

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