Economie

Total se renforce dans le GPL

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Effective depuis le premier octobre, la  fusion- absorption de la Société de distribution de butane et de propane (SDBP) par Total Maroc marque une nouvelle reconfiguration du secteur. «La nouvelle entité issue de la fusion s’imposera comme un acteur incontournable du secteur du GPL», ont  fait savoir Dimitri Xylinas, directeur général de  Total Maroc et Renzo Bee, directeur GPL de la même entreprise.
Ce rapprochement qui  s’appuie sur le savoir-faire international de Total conduit Total  Maroc au rang de troisième opérateur du marché. 
A noter que Total Maroc est un acteur majeur de l’approvisionnement du pays en gaz butane avec des infrastructures logistiques performantes, à savoir : deux centres emplisseurs de bouteilles en gaz en propre à Berrechid et Ouarzazate, 14 autres en participation : Salam Gaz, Ismaïliagaz, l’usine Sofrenor et les infrastructures de  stockage des importations Somas.
A travers cette fusion, l’opérateur sis au boulevard Zerktouni devient propriétaire des marques Saâda Gaz et Sigmaghreb en plus de Total Gaz et d’Atlas, commercialisant ainsi les bouteilles de 3, 6, 12 et 35 kg et distribuant le gaz butane et propane en vrac pour les clients industriels et domestiques. Cette opération permet aussi à Total de se positionner en perspective de la forte évolution de la consommation du GPL (des sous-produits obtenus soit à partir du gaz naturel soit, à l’issue du processus de raffinage du pétrole)  au Maroc, attendue dans les années à venir. En effet, d’après une étude récente, le GPL, actuellement à la troisième place dans la consommation des produits pétroliers au Maroc, juste après le gasoil et le fuel (produits polluants), devrait s’imposer grâce notamment à ses qualités . Ces prévisions faites par une banque de la place se basent sur la consommation marocaine durant ces dernières années. Au début des années 90, le GPL représentait 9% de la consommation des produits pétroliers contre plus de 20% aujourd’hui.  Le butane reste le GPL le plus courant au Maroc, grâce notamment à la politique de subvention. Le prix de reprise du butane, qui est indexé sur les cours internationaux de la Place de Rotterdam, est ainsi calculé chaque mois par la direction de l’Energie et des Mines, impliquant des variations mensuelles des prix de vente des centres emplisseurs. La marge de ces derniers étant fixée par l’Etat.  En revanche, les sociétés de distribution, les dépositaires et les détaillants sont tenus de maintenir le prix de vente constant.
Derrière, la  Caisse de compensation intervient, par le biais des subventions, pour figer les marges des différents intervenants. Un tel système ne favoriserait pas une forte évolution du marché selon les experts. 
Contrairement au butane, c’est le propane, bon marché par rapport au fuel industriel et au courant électrique,  qui devrait évoluer fortement dans les prochaines années, eu égard à ses coûts faibles et profitables à certaines industries dont la céramique et l’aviculture.
Autre facteur favorable au propane, la libéralisation intervenue depuis 1995, alors que le butane continue à être encadré.

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