Economie

U.E-Maghreb : Nouvelle approche

Parue récemment, une note de l’unité Maghreb de la direction du Proche-orient et de la Méditerranée du Sud, relevant de la commission européenne, en dit plus long. Rédigée par Leonello Gabrci, chef de cette unité (F4) à l’attention des chefs respectifs des trois délégations européennes à Rabat, Alger et Tunis, cette note est des plus catégoriques : La commission européenne ne peut plus répondre aux demandes des pays du Maghreb seulement avec ce que ce stipule le processus de Barcelone. De quoi confirmer des propos tenus par Romano Prodi, président de la commission européenne allant dans le sens d’une nouvelle politique de voisinage. « La Commission…doit maintenant prendre de défendre cette nouvelle vision stratégique … », insiste Leonello Gabrci. Et pour cause. Entamé depuis 1996, le processus de Barcelone pèche par son caractère limité. Il ne concerne que 25% de l’économie nationale, et de celle des pays voisins, à savoir le secteur secondaire. Il stipulait bien entendu une la mise à niveau de l’économie nationale mais aussi certaines réformes institutionnelles et politiques. Si des avancées notables ont certes été enregistrés dans ce dernier volet, les avantages économiques tardent à voir le jour. Le processus de Barcelone lui-même a commencé à s’essouffler. L’accord d’association est resté limité. Le Maroc a été parmi les premiers pays à demander, à travers ses plus hautes instances, un statut encore plus avancé que l’accord d’association. L’année dernière, une autre proposition plus importante et plus structurante que l’accord d’association a été formulée à l’attention du Maroc: l’Accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Cet accord concerne non seulement 25% de notre économie mais l’ensemble du tissu économique national. Il inclut à la fois les services et l’agriculture. Est apparue en conséquence une autre proposition de l’Union Européenne: le Nouveau cercle d’amis ou le Nouveau voisinage, suggéré par Romano Prodi qui a considéré que le processus de Barcelone était court dans ses ambitions et qu’il fallait instaurer un statut spécial pour les pays voisins de l’U.E. Parmi eux, le Maroc. Même s’il est encore tôt pour se saisir de la teneur de cette nouvelle vision, un nouveau statut pour les pays du Maghreb serait d’ores et déjà en préparation. Il serait similaire à celui d’un Etat membre dans les droits et obligations économiques, mais sans participation aux institutions politiques. A terme, il est prévu d’instaurer une liberté de circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. «D’aucuns disent que, devant cette situation, où les Etats-Unis prennent des positions très prononcées d’unipolarité, et où le Maroc est lié d’une façon ou d’une autre à l’U.E à travers l’Histoire mais aussi le volume des échanges, les opportunités qui s’ouvrent sont aussi bien intéressantes qu’engageantes. Les termes concrets de la « réflexion » de la commission européenne sur le Maghreb est prévue pour le 12 septembre. Rendez-vous est donc pris avec un véritable tournant dans les relations maghrébo-européennes.

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