Economie

Un nouveau projet de loi sur la finance islamique en cours d’élaboration

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C’est confirmé ! Le gouvernement Benkirane est en phase de préparation de la version finale du projet de loi permettant d’intégrer les modes de financement islamiques dans le système bancaire marocain. La vision finale de ce projet sera finalisée au courant de l’année. Cet aveu sort de la bouche de Mohamed Najib Boulif, ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance, en marge d’une conférence tenue samedi 24 mars à Tanger, autour de la finance islamique  «Alternative ou complément du financement conventionnel ?». Dans une déclaration relayée par la MAP, M. Boulif souligne que le gouvernement et Bank Al-Maghrib sont en cours de détermination des changements pouvant être apportés au système bancaire marocain. Indiquant également que «cette réforme attendue du système financier est à même de faire du Maroc un pôle financier pouvant mettre à profit le surplus financier sur le plan régional, grâce à la stabilité politique, économique et sociale dont jouit le Royaume». Pour apporter plus d’éclaircissement à ce sujet, nous avons tenu à contacter M. Boulif mais il est resté injoignable. Depuis la montée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (PJD), la question de la mise en place d’une finance islamique fut récurrente. D’ailleurs, ce projet a, longtemps, été le cheval de bataille dudit parti. Le PJD tend, à travers l’introduction des produits alternatifs, à élargir la compétitivité de l’espace économique marocain et maghrébin. En effet, l’adoption de nouveaux modes de financement en l’occurrence «islamiques», devrait drainer une nouvelle cible d’investisseurs notamment ceux issus des pays arabes et asiatiques et encourager l’épargne au Maroc. Si certains experts voient en ces nouveaux produits bancaires un outil d’amélioration du taux de bancarisation au niveau national, d’autres les considèrent comme une bouée de sauvetage. Selon eux, les alternatives offertes par la finance islamique est une équation fiable pour fuir les retombées de la crise économique qui sévit à l’échelle mondiale, ce qui justifie l’engouement des systèmes économiques mondiaux pour ce genre de produits. Les experts financiers sont confiants du pas que fera le Maroc dans ce sens. Stabilité politique, proximité géographique et opportunités d’investissements attractives permettront au Royaume de se distinguer dans la sphère financière islamique. La question qui se pose est : à quel point le marché économique national assurera-t-il la transhumance des dépôts bancaires tant attendue par les économistes de la scène ?

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