Economie

Une année «difficile» pour l’Espagne en 2009

«Il faut savoir que nous vivons actuellement les moments les plus difficiles et les plus graves» de cette crise économique et «2009 sera une année difficile», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse faisant le bilan de son action gouvernementale en 2008. Ces déclarations pessimistes concordent avec les prévisions des experts, selon lesquels l’économie espagnole est déjà entrée en récession au quatrième trimestre 2008 et pourrait subir un recul de 1,5% de son PIB en 2009.  Le taux de chômage pourrait en outre fortement progresser, passant d’environ de 8% en 2007 et 11,3% au 3e trimestre 2008 à près de 16 % de la population active en 2009, selon le bureau d’études économiques des Caisses d’epargne. Interrogé à ce sujet vendredi, M. Zapatero a souligné que l’engagement en vue du «plein emploi» en Espagne (taux de 4 ou 5%) qu’il avait pris pendant sa dernière campagne électorale début 2008 était un simple «objectif», difficile à réaliser d’ici à la fin de la législature en 2012. L’opposition de droite a accusé ces derniers mois le chef du gouvernement socialiste de n’avoir pas pris assez vite la mesure de la crise économique qui s’annonçait, marquée par un effondrement du secteur immobilier, moteur de la croissance espagnole depuis 10 ans. M. Zapatero a affirmé vendredi que la «principale tâche» de son gouvernement serait d’affronter au cours des prochains mois cette «grave crise mondiale qui affecte aussi l’Espagne». Il a rappelé les mesures fiscales et sociales en faveur des familles et des entreprises, totalisant 16 milliards d’euros en 2008 et 2009, ainsi que la mise en place d’un plan d’investissements et de travaux publics de quelque 33 milliards d’euros. Selon le chef du gouvernement, l’Espagne a «une des économies les plus solides du monde» et va «sans aucun doute» se redresser, une fois le pire de la crise passé, peut-être à partir de la fin 2009.
M. Zapatero a indiqué qu’il allait à nouveau rencontrer les banquiers espagnols en janvier pour les inciter à ouvrir davantage les robinets du crédit, alors que l’Etat espagnol a garanti les prêts interbancaires à hauteur de 100 milliards d’euros en 2009. Il a aussi annoncé une hausse de 4% en 2009 du salaire minimum espagnol, qui va passer à 624 euros, ainsi qu’une augmentation moyenne de 6% des retraites. Le ministère de l’Économie a confirmé qu’il y a avait eu au quatrième trimestre 2008 une «accentuation de l’affaiblissement» de l’activité économique, qui avait déjà reculé de 0,2% au 3e trimestre en Espagne. Le chef du Parti Populaire d’opposition, Mariano Rajoy, a réaffirmé que M. Zapatero était «incapable» de faire face la crise, rappelant que l’Espagne était le pays de l’Union européenne qui avait perdu le plus d’emplois depuis le début de l’année (près de 800.000 chômeurs supplémentaires, à près de 3 millions fin novembre).

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