Economie

Une offre compétitive s’impose

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«L’ouverture des marchés ne se traduit pas automatiquement par une croissance des exportations. Malgré l’élimination des barrières tarifaires, l’accès du Maroc au marché européen reste insuffisant. Les opportunités commerciales sont là, mais il faut les saisir», a déclaré Bruno Dethomas, chef de la délégation de la Commission européenne au Maroc lors d’un séminaire lundi 2 mars à Casablanca. Effectivement, force est de constater que le potentiel de l’accès au marché européen n’est pas exploité, souvent les producteurs marocains n’arrivent pas à profiter au maximum des opportunités offertes. «Les accords de libre-échange ne constituent pas le début de l’ouverture de l’économie marocaine mais la consolidation d’un choix stratégique d’ouverture qui se veut diversifiée et maîtrisée», ajoute M. Dethomas. Les intervenants du séminaire se sont tous accordé à dire que le Maroc se trouve au centre d’un grand réseau d’accords de libre-échange (ALE) qui représente des avantages. En premier lieu, ces accords renforcent la prévisibilité économique, dans la mesure où ils réduisent les incertitudes relatives aux barrières tarifaires et non tarifaires et créent des conditions favorables à l’attractivité des capitaux. Ils permettent une baisse des coûts des intrants et des transactions, mais également l’accélération des réformes structurelles qui induisent des gains d’efficience. Pour ce qui est du Statut avancé dans son volet économique, il prévoit la mise en place, à terme, d’un espace économique commun via des accords de libre-échange global et approfondi et un rapprochement du cadre législatif du Maroc à l’acquis communautaire. La coopération économique et sociale est également au programme ainsi que l’adhésion du Maroc aux réseaux transeuropéens et à la coopération sectorielle. D’un autre côté, les conséquences du démantèlement suite aux ALE ont été abordées durant cette manifestation. Il en ressort globalement que le démantèlement des barrières tarifaires pourra provoquer un risque de distorsion entre le tarif de droit commun et celui applicable aux échanges dans un cadre préférentiel. Il y a également le risque de détournement des échanges, mais aussi le fait que le critère fiscal devient une décision d’importation au détriment de l’efficacité économique. Pris isolément, les accords de libre-échange ne seraient pas, à eux seuls, profitables au solde commercial, mais ils seraient porteurs d’une évolution positive du pouvoir d’achat et des capacités de consommation et d’épargne du consommateur. En revanche, les ALE, accompagnés par la mise en œuvre de plans sectoriels volontaristes, initiés par le gouvernement, se traduiraient par l’augmentation des exportations et la hausse des importations. Les accords permettront également le renforcement de la position du Maroc en tant que plate-forme d’investissement et d’exportation, mais aussi l’amélioration du solde de la balance commerciale élargie. En somme, la réussite des ALE est en corrélation avec une offre exportable disponible, suffisante et compétitive. Une réforme tarifaire audacieuse s’impose, et enfin une stratégie  de promotion des exportations innovante et agressive.

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