Economie

Zones d activité dédiées à l artisanat : Le projet «Min Yadina» bute sur le problème du foncier

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 «Aucun avancement n’est constaté. Tout stagne pour le moment», telle est la réaction des différentes parties prenantes du projet «Min’Yadina». Et pour cause : le foncier pose toujours problème. À ce jour, plus que 2 ans de l’approbation de ce projet, aucun terrain n’a été acquis pour cette zone d’activité dédiée à l’artisanat. Il s’agit d’un projet pilote inscrit dans le cadre de la Vision 2015. Le choix s’est porté en première étape sur Casablanca, compte tenu de son potentiel économique, avant de s’étendre sur d’autres villes en l’occurrence Marrakech, Fès et Safi. L’objectif est de valoriser l’offre du secteur de l’artisanat, en introduisant ses produits dans les réseaux de distribution et en développant les ventes tant au niveau national qu’international. Le projet prend comme axe prioritaire la formation professionnelle par la mise en place d’un processus de qualification et de mise à niveau de l’entreprise.
Cette expérience pionnière contribuerait à la pérennisation de la qualité du savoir-faire, l’encouragement de la prospection et la mise à la disposition d’informations et d’outils de communication facilitant l’accès aux nouveaux marchés tant au Maroc qu’à l’étranger.
Au moment où «Min’ Yadina» devait atteindre un état avancé de son développement, il se trouve toujours au point de départ. Contactée par ALM, la Fédération des entreprises d’artisanat (FEA), présidée par Saad Sefrioui, ne trouve toujours pas d’explication à ce retard. Pour la fédération, «les études de faisabilité sont d’ores et déjà achevées. En outre, les objectifs de ce projet sont préalablement déterminés. Il ne manque que la décision d’octroi du terrain». Depuis le lancement officiel de «Min’ Yadina», deux terrains ont été proposés sans aucune approbation finale. À ce niveau intervient un interlocuteur de poids qui n’est tout autre qu’El Omrane. Pour sa part, le holding d’aménagement nous confie qu’une nouvelle assiette foncière a été déterminée lors de la dernière réunion tenue avec les représentants du ministère de l’artisanat. «Il s’agit d’un terrain du domaine situé à côté de la rocade de Mediouna dont la superficie avoisine les 9 hectares», apprend-on du bureau régional du holding, incitant le ministère de l’artisanat à accélérer les démarches pour l’acquisition du terrain. Et de préciser qu’«El Omrane s’engage, dans ce sens, non pas en tant qu’acquéreur mais en tant que maître d’ouvrage».
Se tournant vers le département de l’artisanat, le responsable du projet au sein du ministère reste injoignable. Les dessous du blocus restent ainsi non identifiés. La balle serait exactement dans quel camp ? Et qui des décisionnaires remporterait le «deal» ? Les artisans intéressés par ce projet appellent, dans ce sens, le gouvernement à prendre des mesures strictes pour mettre à niveau cette initiative qui œuvre pour la dynamisation et le développement du tissu de PME structuré. Lesdits artisans suspectent la présence d’un lobby qui tente d’avorter la concrétisation de ce projet au profit du développement d’autres activités à vocation industrielle. Affaire à suivre ! 

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