Une école publique sur quatre est dans un état très inquiétant de délabrement avancé et les investissements publics dans les écoles connaissent d’année en année un déficit moyen de presque 380 milliards DH.
Plus de 35.000 morts chaque année sur des routes dont l’état catastrophique coûte annuellement 1.600 milliards DH, entre autres, à cause des embouteillages. La moitié des 600.000 ponts que compte le pays datent des années 60 du siècle dernier et leur réhabilitation, urgente, nécessitera quelque 1.230 milliards DH. Une grande partie du réseau d’eau potable est âgée de plus 75 ans et enregistre chaque année quelque 240.000 incidents majeurs comme les grosses fuites et ruptures de canalisations…
Bienvenue aux Etats-Unis, la première puissance économique au monde. Un pays où l’état des infrastructures de base fait l’objet une fois tous les quatre ans d’une revue détaillée. Cette évaluation n’est pas réalisée par l’administration fédérale mais par l’association américaine des ingénieurs et professionnels du génie civil qui compte 150.000 membres adossés à des entreprises, des universités et des instituts de recherche. L’American Society of Civil Engineers (ASCE) produit tous les quatre ans un check-up des infrastructures américaines. En 2017, selon le dernier rapport, elles n’étaient pas dans un état flamboyant. Au moins, cela donne de la visibilité en termes de besoins en équipements aussi bien pour les responsables des politiques publiques que pour les entreprises et professionnels en quête de commandes.
Mais au-delà encore, voilà des professionnels de génie civil qui, en dehors des aspects purement business, contribuent à leur manière au bien-être de la communauté.
On n’ira pas jusqu’à demander la même chose à nos ingénieurs marocains surtout quand on voit l’état des voiries, des équipements publics dans nos villes, de nos routes…