Le méga-programme lancé récemment par le Souverain pour la ville d’Agadir vient rappeler, une fois de plus, aux différents acteurs publics surtout locaux une évidence s’il en est encore besoin : une région ne peut se développer que si elle dispose d’une ville chef-lieu forte qui joue le rôle de locomotive.
Car une région, finalement, n’est ni plus ni moins qu’un écosystème, une économie en miniature, qui a nécessairement besoin de locomotives pour mener l’ensemble du territoire. Les villes appelées chefs-lieux des régions, comme Agadir pour la région du Souss-Massa, sont naturellement les premiers vecteurs du développement de leurs régions respectives. Elles doivent donc être la vitrine.
Les locomotives sont également des secteurs d’activité ou des clusters sur le plan géographique. La ville chef-lieu, à elle seule, ne peut pas faire l’essor d’une région. Il revient aux élus, aux acteurs régionaux, aux représentants de l’administration et au secteur privé de s’ingénier sur le terrain à trouver les bonnes recettes et mécanismes de fonctionnement à même de produire de la valeur pour l’ensemble du territoire.
La question des moyens n’est pas la plus importante dans cette démarche. Elle est même secondaire. L’élément le plus déterminant dans la réussite réside plus dans la capacité de tous les acteurs à travailler en intelligence collective, à partager la vision et à s’inscrire dans une logique d’intérêt général en dépassant les différences de conception des uns et des autres.