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L’OFPPT s’attaque au paramédical

© D.R

Une quinzaine de nouvelles formations à l’étude par l’Office

L’offre de formation dans le secteur de la santé pourrait s’élargir dans les années à venir. En effet, une quinzaine de profils s’ajouterait à la panoplie des spécialités enseignées dans les centres de formation. Il s’agit pour l’essentiel de former des ressources qualifiées de niveau opérateur à technicien spécialisé. L’objectif étant de combler le besoin en compétences dans le secteur de la santé. Pour y parvenir, l’OFPPT a identifié quatre niveaux de formation, à savoir niveau technicien spécialisé, niveau technicien, niveau qualifiant et niveau formation qualifiante. Ces niveaux de formation devront aboutir à la mise en place d’une quinzaine de profils dans les métiers de la santé : technicien en maintenance biomédicale, auxiliaire aux soins généraux, auxiliaire aux soins de bloc opératoire, auxiliaire en endoscopie et exploration fonctionnelle, technicien de radiologie et imagerie médicale, technicien en analyse médicale, technicien ambulancier, technicien de stérilisation, auxiliaire en soins bucco-dentaires, auxiliaire en soins de rééducation et réhabilitation, assistant de régulation médicale, aide-soignant, agent brancardier, agent d’accueil et secrétaire médical.

Ce projet devra être validé et dimensionné dans sa phase préliminaire par les professionnels de la santé afin de déceler les besoins réels sur le terrain. Car en effet il s’avère que le dispositif de la formation de l’OFPPT dans le secteur de la santé est très faible et ne comprend que des filières qui forment les assistantes dentaires au niveau de technicien spécialisé (Bac+2), les prothésistes dentaires au niveau technicien spécialisé (Bac+2) et les secrétaires médicaux en formation qualifiante. En termes de contenu, l’offre de formation devra prendre en compte le développement des soft skills, l’introduction du e-learning, l’organisation des cursus de tronc commun et la polyvalence des profils.

Sur le plan des soft skills, l’OFPPT précise que les métiers de la santé exigent des ressources humaines bien formées sur le plan technique, le développement des qualités humaines et du quotient émotionnel ainsi qu’un fort engagement du professionnel de la santé dans l’exercice de ses fonctions sont des piliers majeurs de la formation dans le secteur. Par ailleurs, l’assistance technique pour la création de nouvelles filières de formation dans les métiers de la santé devra couvrir trois ans selon un appel d’offres récemment lancé par l’Office. Ce projet sera réalisé en cinq phases qui consistent à la coordination du projet, l’étude préliminaire pour la validation des profils auprès des professionnels de la santé, le développement des programmes de formation, le perfectionnement technique de 20 à 30 formateurs et l’assistance au démarrage de deux établissements (IFMS) à Casablanca et à Rabat.

Les besoins en main-d’œuvre qualifiée s’accentuent

Le Maroc fait partie des 57 pays dans le monde qui souffrent d’un manque en personnel soignant, selon l’OMS. Et c’est bien connu, à cette problématique s’ajoutent les disparités dans leur réparation entre régions et au sein d’une même région, entre le milieu urbain et rural. «Ce déficit est d’autant plus problématique que le secteur privé fonctionne aussi avec du personnel soignant du secteur public. Et la situation devrait s’aggraver dans les 10 prochaines années avec le départ à la retraite de 24% des paramédicaux, soit environ 7.000 personnes», relève l’OFPPT.

Et pour principale cause, la faible capacité de formation de médecins et de paramédicaux, l’insuffisance des postes budgétaires, l’émigration de médecins et d’infirmiers en Europe et les difficultés d’affectation et de rétention dans les zones éloignées à l’origine de grandes disparités dans la répartition du personnel soignant. Au Maroc, le ministère de la santé compte un besoin entre 11.000 et 20.000 paramédicaux pour le public. A l’heure actuelle, le personnel paramédical du secteur public et privé est estimé à environ 36.000 personnes. Au niveau d’une population totale de 35 millions, ce personnel représente un ratio de 1 pour 1.000 habitants.

Renforcement de l’offre de soins et une demande nationale et étrangère en hausse

Il est prévu que trois CHU voient le jour en 2021 (Agadir, Tanger et Laayoune) avec une augmentation de la capacité litière dans les prochaines années. Parallèlement, le besoin de personnel soignant s’accroît en raison du développement des cliniques et l’arrivée de nouveaux entrants institutionnels comme le Groupe Elsan ouvert à Bouskoura en 2017, Medan, ou encore l’hôpital Cheikh Khalifa.

A cela s’ajoute le renforcement de la demande étrangère. Le secteur connaît ainsi un développement croissant du tourisme médical en particulier venant des pays d’Afrique.

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