«Révolution technologique et les nouveaux modes de travail», tel est le thème d’une rencontre organisée le jeudi 24 mars à Rabat par le ministère de l’emploi et des affaires sociales en collaboration avec l’OIT.
Cette réunion a permis d’examiner plusieurs axes, à savoir les mutations économiques et technologiques et leurs impacts sur le marché de l’emploi, l’impact social de la digitalisation de l’économie et le contexte marocain face aux défis des nouveaux modes de travail. Lors de cette rencontre, les participants ont pointé du doigt la dichotomie entre la législation du travail et le marché de l’emploi au Maroc en relevant que «la législation du travail représentée dans sa quasi-totalité par le code du travail n’a pas façonné un cadre juridique adéquat pour l’encadrement des nouvelles formes d’emploi afin de régir la relation du travail et garantir les droits fondamentaux au travail au profit de ces catégories de travailleurs œuvrant dans les nouvelles formes d’emploi» .
Le ministère de l’emploi estime que les questions des mutations économiques et sociales, des innovations technologiques et des nouvelles formes d’emploi sont au cœur des grandes préoccupations des pouvoirs publics et des partenaires sociaux. Elles conditionnent le développement économique et social des pays et nécessitent un débat tripartite.
Elles ont un impact sur l’emploi, l’efficacité économique et la protection sociale. D’où l’importance d’un débat de haut niveau dans le cadre du Conseil économique, social et environnemental. L’objectif est donc de mettre en place un cadre juridique approprié apte à promouvoir la flexibilité d’une part, et à asseoir les droits sociaux des travailleurs d’autres part. Au sein des entreprises, un tel dialogue pourrait être organisé dans le cadre des comités d’entreprise.
Rappelons que le monde du travail connaît depuis plus de trois décennies de profondes mutations économiques technologiques et sociales générées par la mondialisation. Les systèmes de production ont subi les retombées de ces transformations. Les innovations technologiques introduites dans les processus de production entraînent des répercussions sur le mode et la flexibilité du travail, les systèmes de relations professionnelles et sur le fonctionnement global de l’entreprise.