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Echec des options espagnoles

La politique étrangère espagnole, particulièrement envers les pays du sud de la Méditerranée, constitue une énigme pour plusieurs observateurs, y compris pour les Espagnols. Au lieu de tenter de comprendre les exigences d’une coopération internationale avec ses voisins, l’Espagne continue malgré tout de soutenir des «causes perdues», en soutenant les séparatistes dans le Sud du Maroc et en livrant à ce pays une véritable aide économique et psychologique. A ces tares s’ajoute sa décision récente d’envahir l’île de Leïla», avant de se retirer sous la pression. Dans le même ordre, il faut reconnaître qu’en affichant une sorte de solidarité mécanique avec leur partenaire ibérique, les Etats de l’Union européenne ont raté l’occasion de montrer au monde entier leur capacité à être intransigeants avec les tentatives de transgression des normes internationales. Même si ces tentatives viennent d’un dès leur.
En dehors de la France, qui s’est démarquée par sa position de réserve à l’égard d’un soutien accru à l’Espagne, les autres pays, sans aucune vérification de documents ni même tenir compte des rapports dits privilégiés avec le Maroc, ont pris la défense de l’Etat ibérique. Ce n’est qu’après que notre pays a commencé à faire appel à ses amis et agir sur le plan diplomatique que les membres de l’Union européenne commencèrent à réviser leur position. De manière timide et moins spectaculaire que le soutien à l’Espagne. En outre, dans le feu de la bataille diplomatique, ce sont les Etats-Unis d’Amériques qui se sont distingués par leur action efficace dans le sens du rétablissement de la paix entre les deux pays riverains et ce sont encore eux qui ont parrainé les négociations. Car ils savent pertinemment qu’aucune puissance ne saurait effacer d’un trait un Etat comme le Maroc, connu pour son engagement pour la paix dans le monde et pour la modernité.
Dans cette optique de remarques, le directeur du quotidien espagnol «La Razon», Luis Maria Anson, ajoute un argument supplémentaire en appelant le gouvernement de José Maria Aznar à «bien ouvrir les yeux et à changer de position sur la question du Sahara pour aboutir à des relations normales et amicales avec le Maroc». M. Anson a invité le gouvernement espagnol à suivre l’exemple de la France et des Etats-Unis qui ont «très bien compris (la position marocaine) et décidé d’accepter que l’ancienne colonie espagnole soit une province marocaine». Le directeur de «La Razon» relève que bien que Rabat aspire à la souveraineté sur Sebta et Melilla, le Sahara demeure pour le moment une priorité pour lui.Depuis deux ans, Abderrahmane Youssoufi, Premier ministre, a transmis des messages à l’Espagne pour qu’ «elle révise sa politique sur le Sahara», écrit La Razon, qui rappelle que le Maroc avait rappelé son ambassadeur à cause de la question du Sahara et que l’incident de l’îlot marocain Leïla est intervenu à quelques jours de la discussion de cette question par le conseil de sécurité de l’ONU.
Pour M. Anson, la normalisation des relations hispano-marocaines passe par l’adoption, sur la question du Sahara, d’une position similaire à celle de la France et des Etats-Unis.

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