Société

Adeline Hazan : L’IER, une expérience unique

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Mme Hazan, qui intervenait lors d’un colloque à l’Assemblée nationale française sur la démocratie au Maghreb, a affirmé avoir « constaté de très près le degré de démocratisation du Maroc » lors de son déplacement au Royaume, en novembre dernier, dans le cadre d’une mission parlementaire.
Pour la députée européenne, chargée de la question des droits de l’Homme, le Maroc sur lequel elle dit porter un « regard objectif » a réalisé une « expérience tout à fait essentielle, unique » en décidant, à travers l’IER, de solder le passé dans la transparence sans éluder les difficultés. Adeline Hazan a par ailleurs salué la réforme du statut de la famille qui instaure l’égalité juridique entre homme et femme. « Cette transformation profonde du statut de la femme et du droit de la famille constitue un formidable exemple de la volonté du Maroc de poursuivre le processus démocratique et d’ancrer le pays dans l’ère de la modernité », a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le président de l’IER, M. Driss Benzekri a souligné que l’installation par SM le Roi Mohammed VI de l’IER procède de la conviction du Souverain quant à la capacité et le droit du peuple marocain de participer efficacement au processus de règlement des violations du passé. Rappelant les réformes entreprises en matière des droits de l’Homme, M. Benzekri a affirmé que la suppression des tribunaux d’exception et le projet de texte en préparation pour pénaliser les crimes comme la torture contribuent à l’instauration d’une nouvelle ère au Maroc. « Il y a un point fondamental qu’il faut souligner au niveau des pays du Maghreb, c’est l’ouverture du pouvoir lui-même, à savoir sa capacité de dialogue et d’intégration sociale. Ce sont des éléments importants dans toute transition », a-t-il noté, estimant que concernant l’Algérie et la Tunisie, l’effort est « encore insuffisant », alors qu’au Maroc « c’est le souverain qui est le moteur de cette modernisation ».
Cette ouverture s’est « largement développée depuis l’accession au Trône de SM le Roi Mohammed VI », a-t-il ajouté, en mettant l’accent sur l’engagement du Souverain dans toutes les réformes structurelles en vue d’édifier un Etat de droit. Selon le président de l’IER, cette ouverture « importante » s’est notamment traduite par la réforme de la Moudawana, l’intégration sociétale de la culture amazighe, la gestion du passé et la réappropriation de la mémoire pour l’édification du Maroc de l’équité, de la justice et de la préservation des droits fondamentaux. « Ce qui est important dans ces trois chantiers, ce n’est pas simplement qu’ils touchent à des problèmes structuraux, mais c’est aussi la manière et la méthodologie dont cela a été géré depuis plus de cinq ans », a-t-il relevé, en mettant l’accent sur l’implication de la société civile. M. Benzekri a également insisté sur le travail de la commission de la vérité à travers les auditions publiques des victimes des violations passées des droits de l’Homme, en rappelant que le Conseil consultatif des droits de l’Homme avait soumis à SM le Roi Mohammed VI, en octobre 2003, une proposition de créer cette commission de vérité sur le modèle international.
A ce propos, le président de l’IER a souligné l’importance de l’intégration et de la participation de toutes les forces vives de la nation ainsi que les composantes de la société civile dans le débat sur les violations du passé. Présentant le fonctionnement de cette commission de vérité, M. Benzekri a déclaré que la commission a réuni tous les témoignages des victimes ou de leurs familles à travers tout le Royaume. « Pour la première fois, on dispose d’archives écrits et sonores », a-t-il notamment dit. Ont notamment participé à ce colloque, organisé par le journal électronique « lobersevateur.ma », Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, Rémy Leveau, chercheur à l’IFRI (institut français des relations internationales), Olivier Roy, politologue, Nizar Baraka, membre du comité exécutif du parti de l’Istiqlal, Omar Bendera, ancien gouverneur de la banque nationale d’Algérie, et Souheir Belhassen, vice-présidente de la ligue tunisienne des droits de l’homme.

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