Société

Affaire de Meknès : le mystère s’épaissit

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L’affaire du meurtre de l’avocat Brahim Hssitou et son épouse Maria Bennani, qui a laissé en émoi les habitants de la ville impériale, Meknès, connaît un nouveau rebondissement. Un rapport médical atteste que les restes des corps trouvés sous le pont d’oued Cherrat près de la ville de Témara appartiennent à des animaux et non pas aux victimes, portées disparues depuis le 16 février dernier.
Une source de sécurité, dans une déclaration à la MAP, n’a pas écarté la possibilité que les eaux d’oued Cherrat aient emporté les restes des corps des deux victimes, que les présumés accusés avaient avoué s’en être débarrassés pour dissimuler leur crime. Un crime "odieux et barbare" dénoncé, dans un communiqué rendu public le 18 juin, par l’Ordre des avocats de la capitale ismaélite.
Par ailleurs, l’enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette sombre affaire criminelle dans laquelle 16 personnes sont impliquées.
Tout a commencé jeudi 16 février 2006 quand l’avocat, Brahim Hssitou, du barreau de Meknès, exerçant à El Hajeb, et sa femme, Maria Bennani, n’ont plus donné signe de vie.
Dès qu’ils ont été avisés de la disparition du couple, les services de la sécurité de la ville de Meknès se sont mobilisés, en coordination avec leurs collègues de Rabat, à démêler l’écheveau de ce double crime.
Il s’est avéré que des plaintes ont été déposées par le couple auprès des autorités locales, contre les frères Bouâami, bouchers de leur état au quartier Nejjarine, ancienne médina de Meknès. Dans ces plaintes, l’avocat se plaignait du préjudice que lui causait la fumée émanant d’un local que cette famille avait aménagé en snack spécialisé dans les sandwichs. A la suite de ces plaintes, les autorités sont intervenues pour mettre fin au préjudice. Elles ont envoyé des avertissements aux propriétaires du restaurant populaire.
Les investigations ont abouti à l’arrestation des trois frères El Bouâami, qui sont passés aux aveux.
Ils ont avoué aux enquêteurs la façon dont ils ont perpétré leur crime et le lieu où ils ont jeté des restes des corps des victimes.
La reconstitution du crime a eu lieu mardi matin, 20 juin, sous la supervision du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Meknès. Les agresseurs se sont introduits par effraction dans le domicile des victimes qu’ils ont égorgées et dont ils ont mutilé les corps avant de les transporter jusqu’à oued Cherrat, près de la ville de Témara.
Quatorze personnes ont été traduites, le même mardi, devant le parquet général près la Cour d’appel de Meknès. Un avis de recherche a été lancé à l’encontre de AA, l’une des personnes impliquées actuellement en état de fuite en Espagne. L’enquête se poursuit pour l’appréhender et le déférer devant la justice.
Il est à rappeler que les Adouls de la ville d’El Hajeb, profondément affligés par le meurtre, ont organisé une marche, qui a connu la participation d’un grand nombre d’habitants de la ville.

 

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