Sept agents de sécurité ont été tués, samedi en fin d’après-midi dans le massif forestier d’Akfadou, près de Béjaia en Kabylie (200 km à l’est d’Alger), rapportent, dimanche, plusieurs journaux algériens. Selon ceux-ci, ces agents, des «patriotes», un corps de sécurité sans statut juridique créé dans les années 90, pour lutter contre le terrorisme, travaillaient pour une société de gardiennage assurant la sécurité d’une société turque. D’après «El Watan», le fourgon transportant ces agents a sauté sur une bombe actionnée à distance, avant d’être criblé de balles. Une seconde bombe actionnée près d’une heure plus tard a tué l’un des militaires lancés aux trousses des terroristes, selon le journal. Le quotidien «Liberté» fait état, pour sa part, de deux militaires blessés. «Les terroristes dont le nombre n’a pas été précisé se sont emparés des armes des «patriotes» une fois leur forfait accompli», ajoute «Liberté». Ces informations n’ont pas encore été confirmées de source officielle. Par ailleurs, le journal «El Khabar» rapporte que trois agents de la police communale ont été blessés par l’explosion d’une bombe artisanale lors d’une patrouille à Erraguen, un hameau dans le massif des Babors entre les départements de Sétif et Jijel (300km à l’est d’Alger). Ces attentats surviennent trois jours après l’explosion d’une bombe artisanale qui a tué un chauffeur de taxi et son passager près d’Ain-Zaouia, à 35 km au sud de Tizi-Ouzou. En janvier dernier, deux officiers supérieurs de l’armée, dont le commandant de la région militaire de Béjaia, avaient été tués près de Tazmalt, non loin du massif d’Akfadou, zone de repli des membres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé depuis 2006 Al Qaida au Maghreb islamique. C’est dans cette région qu’a été tué en 2004, l’émir national du GSPC, Nabil Sahraoui. Régulièrement, les terroristes, en manque de logistique, ciblent des sociétés de gardiennage pour récupérer des armes, selon les observateurs. Fin octobre 2009, six agents d’une société chargée de la sécurité d’un chantier du groupe canadien d’ingénierie SNC-Lavalin avaient été tués dans une embuscade près de Tizi-Ouzou. Pour rappel, sept terroristes ont été abattus en février par les forces de sécurité dans la daïra de Charef, à 60 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Djelfa, avait-t-on appris de source sécuritaire.Sept fusils automatiques de type Kalachnikov ont été récupérés à l’issue de cette opération qui a eu pour théâtre le lieu-dit Goutaya, dans la commune de Benyagoub, avait précisé la même source.