Société

Ali Bouabid : «Nous ne sommes pas encore dans une logique de courants»

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ALM : Vous êtes l’un des premiers signataires de l’appel à la refondation de l’USFP, où en est cette initiative actuellement?
Ali Bouabid : Le projet est en cours sur Internet. Il y a des contributions des militants du parti et elles sont prises en considération. Beaucoup d’initiatives s’en sont suivies et d’autres appels ont été lancés.
Il y a toute une dynamique qui a été engagée autour de cet appel non seulement au niveau central, mais également à l’échelle des régions. Ce qui est important c’est qu’il y a aujourd’hui unanimité sur la nécessité de la refondation du parti. Il s’agit-là d’une véritable réforme du parti et on ne peut plus se contenter de formules de plâtrage. C’est un acquis et le débat est ouvert. L’enjeu est aujourd’hui de donner forme à cette refondation. C’est pour cela que nous avons ouvert le forum Internet.

Pourquoi avoir eu recours à l’Internet et non aux organisations du parti ?
Ce n’est qu’un support. Toutes les contributions à ce forum sont signées par des militants du parti. Ce qu’il faut souligner c’est que pour la première fois toutes les réunions préparatoires de cette initiative de refondation de l’USFP ont eu lieu dans les bureaux du parti.

Quelle sera la prochaine étape?
La prochaine étape est le conseil national. Deux points importants figurent sur l’ordre du jour du conseil. Il s’agit de la discussion du rapport de la commission d’évaluation des élections et de la préparation du prochain congrès du parti. Et sur la base des discussions des conclusions du rapport de la commission d’évaluation des élections que va être engagé le véritable débat. C’est là que se décidera si le bureau politique va être appelé à démissionner ou se verra renouveler la confiance du conseil.

Quelle est votre lecture des courants qui sont apparus récemment au sein du parti ?
Nous ne sommes pas encore dans une logique de courants, nous n’en sommes qu’aux initiatives. Il n’y a pas encore de courants au vrai sens du terme au sein du parti. La preuve : dans toutes les initiatives lancées, il y a des gens qui peuvent se trouver à l’origine de plusieurs. Nous sommes donc dans une logique des appels à la refondation. Nous cherchons à donner un contenu à cette refondation et ce n’est qu’après qu’il pourrait y avoir une constitution de véritables courants politiques. Tout dépend des positionnements des militants vis-à-vis des conclusions du rapport de la commission d’évaluation des élections. Il yaura certainement différentes approches et visions.

L’USFP ne court-elle pas le risque d’un nouvel éclatement?
Le problème n’est pas l’existence de courants politiques à l’intérieur du parti. Le véritable enjeu c’est comment les organiser. L’USFP n’est pas un corps monolithique, il est traversé par des sensibilités. Aujourd’hui il faut que ces sensibilités et cette diversité soient exprimées à travers des courants politiques. Il s’agit donc de transformer ces sensibilités en véritable courant et organiser cette diversité et en faire, non une entrave, une force pour le parti.

Toutes ces initiatives dont vous avez parlé appellent à un rassemblement de la gauche, l’USFP en est-elle capable?
En effet. Mais il faut ouvrir le débat à partir des résultats des élections. Nous allons lancer une initiative en ce sens au sein de la Fondation Bouabid. Nous allons procéder avec les autres composantes de la gauche à une lecture convergeante des résultats des élections et du taux d’abstentions. Si on peut dégager des visions semblables, alors le rassemblement de la gauche peut se réaliser autour de ces visions.

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