Société

Après une dispute, il tue la mère de son ami

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Devant le Parquet général près la cour d’appel de Rabat, Noureddine, 28 ans, accusé d’homicide volontaire, s’est repenti de son crime commis sur celle qu’il considérait d’ailleurs comme sa mère. Ses déclarations faites dans le prétoire de la Chambre criminelle révèlent l’existence d’un confit entre lui et le fils de la victime, Abdelilah, qui lui avait procuré une certaine quantité de poisson sans récupérer l’argent de la marchandise. Un différend qui avait aussitôt dégénéré en rixe violente à l’arme blanche et dans laquelle le meurtrier s’en était sorti avec une blessure grave au niveau de son bras droit. Ils étaient pourtant de bons amis, inséparables à longueur de journée comme le corps et son ombre. Cependant, en cette journée estivale ils avaient bu plus que de mesure en aggravant leur état d’ébriété par l’absorption de psychotropes. En tout cas celle qui payera le tribut de ce fâcheux incident n’était autre que Fatima, dénommée El Ouazzania auprès de ses clients qui l’appréciaient à sa juste valeur. Âgée de 50 ans et veuve depuis 1988, elle devait hériter du métier de son défunt mari comme vendeuse de menthe afin de subvenir aux besoins de sa progéniture, acculée en l’occurrence à la portion congrue. Elle habitait à Témara à Hay El Massira et se déplaçait quotidiennement au marché central d’El Akkari pour rejoindre sa place parmi les commerçants de légumes. Un parcours de plusieurs kilomètres par jour qui n’avait eu raison ni de son endurance ni de sa longanimité qui lui avait valu l’estime et le respect de son entourage. Le jour de son assassinat, elle avait quitté son foyer à 15 h 30 de l’après-midi pour vaquer à ses occupations journalières. Une fois arrivée au lieudit, elle eut vent de la bagarre qui s’était déclenchée entre son fils Abdelilah et Noureddine par le biais d’un vendeur de la place. Fatima qui servait alors ses clients avec son sourire habituel devint blême tout d’un coup à l’annonce de cette nouvelle inquiétante. Perdue dans les dédales de ses idées noires, elle laissa son commerce de côté pour balayer de ses regards hagards les espaces environnants du marché précité. Elle savait que des disputes sans conséquences survenaient de temps à autre entre Noureddine et son fils, mais de là à se chamailler comme des chiffonniers à l’arme blanche l’intrigua au plus haut point. Elle-même ne présageait nullement qu’elle avait rendez-vous avec la mort à cet endroit précis. En effet, quelques heures plus tard, l’ami de son fils la surprit par derrière en lui enfonçant une sorte d’épée à plus de 4 centimètres de profondeur dans son ventre. Son geste criminel pour le moins déroutant avait plongé les commerçants du marché dans la consternation. En fait, n’ayant pas pu rattraper son fils qui lui avait lacéré le bras, il ne trouva dans les parages que Fatima pour assouvir sur elle sa soif de vengeance. Après son agression, elle fut transportée à l’hôpital Ibn Sina au service de réanimation chirurgicale. Au terme de 25 jours d’hospitalisation, Fatima ne pouvant s’expliquer cette agression barbare, rendit l’âme en succombant aux déchirures de ses intestins. Son fils, quant à lui, sera arrêté et relâché au bout de 8 mois d’incarcération. Concernant Noureddine, la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat l’a condamné à 20 ans de prison ferme pour homicide volontaire.

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