Société

Bennasser Oussikou : «Il nous faut plus de cadres avec la réforme universitaire»

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ALM : Parlez-nous de la réforme universitaire au niveau de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Beni Mellal ?
Bennasser Oussikoum : La réforme universitaire a été appliquée depuis 2003-2004. A la Faculté des lettres et des sciences humaines, à Beni Mellal, on a commencé avec trois filières : une filière pour les études islamiques, une autre pour l’histoire et une troisième pour la géographie. Après quatre ans de son entrée en vigueur, le ministère de tutelle a procédé à l’évaluation de cette réforme qui a, finalement, donné ses fruits. Des changements ont été introduits au niveau du nombre des matières enseignées. Cette année (2009/2010) par exemple, on a commencé avec les nouvelles filières qui sont au nombre de six.
 
Quels sont les avantages de cette nouvelle réforme ?
Des changements radicaux et positifs ont été introduits au niveau de l’enseignement supérieur. Un grand nombre de filières ont vu le jour, on a par exemple deux filières concernant la licence fondamentale et on pense ouvrir d’autres filières professionnelles. Malheureusement, il existe des contraintes qui freinent l’impact positif de cette réforme au niveau de la ville de Beni Mellal. Il y a un manque de cadres universitaires, ce qui nous oblige de recruter des vacataires qui sont obligés de faire la navette car ils habitent soit à  Casablanca, à Marrakech, ou à Rabat. Ce qui perturbe le déroulement des études et des examens. Avec la réforme universitaire, il nous faut plus de cadres. On continuera donc avec la licence fondamentale en attendant que d’autres filières à tendance professionnelle voient le jour.
 
Quels sont les progrès réalisés au niveau de la recherche scientifique à la FLSH de Beni Mellal ?
Sur le plan de la recherche scientifique, des efforts considérables ont été déployés. Nous disposons d’un Bulletin d’information (numéro 5). Nous avons aussi une revue de la Faculté (le 11ème  numéro paraîtra en mars 2010). Et en collaboration avec d’autres établissements nationaux et étrangers, nous avons organisé des conférences, des colloques et des activités scientifiques et culturelles, des ateliers portant sur le théâtre, le conte, l’astronomie, l’écriture créative, l’enseignement universitaire en Europe… Pour moi, la mise à niveau de l’Université a atteint ses objectifs dans la mesure où, désormais, les étudiants ont la chance d’être intégrés dans la vie professionnelle
 
Comment se déroulent les études en 3ème cycle à la FLSH ?
On a cinq filières accréditées de Master : les langues, la traduction et l’informatique, la filière de l’urbanisme, la filière pour le dialogue des cultures et des religions qui relève du département des études islamiques. Il y a la filière de la géographie et une autre pour l’histoire et le patrimoine régional de la région Tadla- Azilal. Même si on remarque souvent l’absentéisme des fonctionnaires inscrits aux différents Masters, le nombre de bacheliers inscrits actuellement est de 1.336 étudiants (1.160 inscrits en 2008-2009). Pour l’année 2009-2010, le nombre global d’inscrits est de 2.577 étudiants. On a aussi le Centre de formation doctorale ouvert depuis l’an dernier. Ce Centre comprend deux genres de formations : une formation en sciences du langage et une 2ème formation dans le domaine des études islamiques.

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