C’est à l’initiative de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS) et l’Institut de recherche sur le cancer (IRC), en collaboration avec la Société marocaine de l’économie des produits de santé (SMEPS) que cette étude de recherche sera effectuée. Elle sera consacrée à «l’impact de la Covid-19 sur le financement et l’accès aux soins d’oncologie au Maroc». Les travaux seront soutenus par le géant Merck Sharp and Dohme dont le siège est situé à Kenilworth, dans le New Jersey, aux États-Unis. Depuis plus de 130 ans, le laboratoire produit des médicaments et des vaccins pour un grand nombre de maladies.
Il est classé dans le top 5 des laboratoires pharmaceutiques, à travers le monde. L’étude en question a été retenue parmi plusieurs travaux soumis dans le programme indépendant des subventions conformément à la stratégie du laboratoire américain. Axée sur l’encouragement de la recherche dans plusieurs domaines, sa politique vise, en effet, à permettre aux institutions de renforcer leurs capacités en matière de recherche, d’enseignement et de diffusion.
C’est dans cette philosophie précisément que l’étude lancée par l’UM6SS, l’IRC et la SMEPS a été retenue. Elle visera à analyser l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur la cancérologie et à explorer les approches possibles pour réduire, dans le futur, les effets négatifs de crises sanitaires similaires sur les patients au Maroc. Le changement de paradigmes est, en effet, à prendre en compte, désormais … Pour Pr Chakib Nejjari, président de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé, «cette étude s’inscrit parfaitement dans les prérogatives de l’UM6SS, à savoir offrir une plateforme d’études et de recherches, puisqu’il est indéniable que la pandémie de Covid-19 a été un véritable ralentisseur de l’accès aux soins et de l’administration des traitements en cancérologie, mais également dans d’autres aires thérapeutiques».
De son côté, Pr Samir Ahid, doyen de la Faculté de pharmacie de l’UM6SS et président de la SMEPS, a expliqué que «cette étude vise également à aborder le financement de l’introduction des technologies nouvelles de santé, notamment dans le domaine de la cancérologie. Elle permettra aussi d’explorer des approches innovantes de tarification, de remboursement et de passation de marchés afin de déterminer leur effet sur la réduction du fardeau des coûts». «L’impact de la pandémie de Covid-19 a été réel sur les maladies chroniques en général, et sur la cancérologie en particulier. Cette étude est pour nous l’occasion d’identifier les conséquences, à court et à moyen termes et voir dans quelle mesure nous pourrons dans le futur éviter un retard quelconque dans l’accès aux soins», avancera, à son tour, Pr Karim Ouldim, directeur de l’Institut de recherche sur le cancer. Pour rappel, l’Institut de recherche sur le cancer est un groupement d’intérêt public dédié à la recherche contre le cancer. L’IRC, fédérateur et facilitateur de la recherche nationale dans les domaines de lutte contre le cancer, oeuvre pour être un hub de recherche au service du citoyen.
La Société marocaine de l’économie des produits de santé est pour sa part une société savante à but non lucratif, active entre autres dans la promotion de la formation continue dans l’économie des produits de santé et dans l’évaluation thérapeutique. Elle intervient aussi dans la promotion de la recherche dans les disciplines de pharmaco-économie, l’économie de santé et dans la coopération entre les différents acteurs de la santé. Les résultats de l’étude sont donc attendus avec impatience par toutes les parties prenantes dans le sens de l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cancer. Les enjeux sont réels car cette étude tiendra compte d’éventuelles perturbations similaires à l’actuelle pandémie.
