«Le Maroc ressent une grande déception après le recours à la force pour résoudre la crise irakienne », a affirmé jeudi à Nabil Benabdellah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Lors d’une rencontre avec la presse, le ministre a indiqué que « durant cette épreuve difficile que traverse le peuple irakien frère, le Maroc n’hésitera pas à se tenir à ses côtés afin d’atténuer ses souffrances et de défendre l’unité de l’Irak, sa sécurité et ses choix ».
Depuis le début de la crise, a rappelé M. Benabdellah, le Maroc a déployé d’intenses efforts pour faire prévaloir l’option pacifique, précisant que « SM le Roi Mohammed VI a pris l’initiative de prendre contact avec plusieurs dirigeants du monde contribuant ainsi à tous les efforts internationaux visant à trouver une solution pacifique, à donner suffisamment de chance aux efforts diplomatiques et à recourir à la légalité internationale en tant qu’option permettant de parvenir à l’élimination des armes de destruction massive en Irak pour mettre fin à la crise et épargner au peuple irakien frère davantage de souffrances ».
Il a indiqué aussi que SM le Roi a constamment insisté sur l’importance et la nécessité de respecter l’indépendance de l’Irak, son intégrité territoriale et sa sécurité régionale. Le Souverain, a-t-il poursuivi, a attiré l’attention sur les dangers et les répercussions des développements de la crise sur la stabilité et la sécurité de cette partie du monde arabe.
Le Royaume, a-t-il ajouté, a toujours contribué aux efforts arabes et régionaux concernant cette crise à laquelle il a réservé un traitement que lui dictent son devoir national et les principes de la légalité internationale à laquelle il reste attaché afin d’éviter à l’Irak et à la région tout entière davantage de destructions, de tensions et d’instabilité.
D’un autre côté, une cellule de crise a été constituée au ministère des Affaires étrangères et de la coopération pour suivre la situation en Irak, apprend-on jeudi auprès de ce département.
Cette cellule est chargée du suivi de l’évolution de la situation en Irak dans tous ses aspects, politique, diplomatique et humanitaire, précise-t-on de même source.