Société

Centre social de Tit Mellil : Le scandale

Le centre social de Tit Mellil, géré par l’association Dar El Kheir, est un centre qui accueille les débiles mentaux et momentanément les mendiants et les sans domicile fixe, SDF, notamment lors des campagnes d’assainissement à des occasions où la capitale économique s’apprête à abriter une manifestation internationale.
Il s’agit d’un centre où sont logés, actuellement, environ trois cents pensionnaires. Mais dans des conditions très difficiles, selon certains employés de cette institution, à tel point que les mendiants et les sans domicile fixe préfèrent errer dans les rues de la ville que de rester dans un lieu où ils sont traités d’une façon inhumaine.
Un centre anti-social. Une nourriture insuffisante, le manque d’hygiène, on ne distribue les ingrédients de propreté que lors des visites officielles, la corruption, les familles se trouvent obligées de verser vingt dirhams pour visiter un des leurs, les malades dans le pavillon des hommes sont dans une situation qui laisse à désirer, en plus d’autres comportements qui n’ont aucune corrélation avec le social, indiquent les employés dans une lettre adressée au cabinet royal, à la princesse Lalla Meriem, au Premier ministre et la Fondation Mohammed V pour la solidarité.
La gestion du centre, qui bénéficie d’un important budget de la communauté urbaine, a toujours suscité des suspicions. Le manque de transparence dans la gestion de ce centre est dû notamment au fait qu’elle n’a pas été confiée à des associations de la société civile, actives dans le domaine. Les victimes de cette mauvaise gestion ne sont pas uniquement les pensionnaires du centre mais également les employés de l’institution. Douze personnes ayant travaillé dans le centre en question depuis les années quatre-vingt ont été licenciés le 28 décembre 2001, sans aucune indemnité et sans aucune explication. On a délégué la gestion de la cuisine et du nettoyage à des sociétés privées et l’on a procédé à la réduction de l’effectif des travailleurs en renvoyant ceux qui ont sacrifié des années et des années au service de l’institution. Ils ont travaillé durant des années comme temporaires sans couverture sociale et sans aucun papier. Une forme d’exploitation au nom de la bienfaisance et du social.
Ces travailleurs qui se sont retrouvés dans les rues, avec des familles à leurs charges, attendent toujours une réaction des autorités et de la communauté urbaine de Casablanca. Dans ce sens, plusieurs lettres, adressées aux autorités compétentes, sont restées sans réponse. Ils ont travaillé dans un centre social et maintenant ils sont devenus des cas sociaux, sans ressources pour subvenir aux besoins de leurs familles. Quel paradoxe.

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