Société

Cherche déserteurs de service

L’intérêt porté par la presse espagnole à l’actualité politique marocaine est un phénomène normal étant donné que la proximité géographique et les liens historiques existant entre les deux pays. Mais quand cet intérêt prend, chez certains journalistes espagnols, une dimension obsessionnelle et un caractère personnel, il devient normal que l’on se demande, du côté marocain, sur l’objectif réel d’un tel acharnement à informer sur le Maroc aux dépens de l’objectivité et de la rigueur professionnellement requis.
Ainsi, certains journalistes qui, se font passer pour des connaisseurs du Maroc, s’y sont installés au Maroc durant plusieurs années. Ils ont tellement écrit sur le Maroc qu’ils ont fini par se sentir concernés par ce qui se passe autour d’eux. Ne pouvant plus se contenter du rôle de correspondants de leurs organes de presse, certains se sont impliqués dans certains rouages de la vie médiatique et politique marocaine.
Lorsque le scandale du faux « communiqué des officiers libres » a éclaté, et que l’implication de certains collègues espagnols dans son élaboration a été révélée, ces derniers se sont acharnés sur ceux qui les ont mis à nu devant l’opinion publique nationale et espagnole dont « Aujourd’hui le Maroc ». Alors que certains ont préféré se taire et s’éclipser en silence, d’autres ont choisi une autre voie, moins sage.
Parmi ces derniers, il y a lieu de mentionner le correspondant du quotidien madrilène « La Razon », Pedro Canales. Au lendemain, de la publication des informations sur son implication dans l’affaire du faux scoop des « officiers libres », P. Canales avait annoncé partout, dans un ton menaçant, qu’il allait publier une série d’articles sur le Maroc. « Ils (les autorités et la presse marocaines) ont réveillé le diable », avait-il annoncé le vendredi 1er novembre à des journalistes marocains qu’il a contactés pour leur demander de lire un article sur les forces armées royales marocaines qu’il avait publié le même jour. Un article qui n’était justifié par aucune actualité et qui ne faisait que répéter des données diffamatoires déjà publiées par le même auteur.
La même stratégie a été adoptée par le correspondant du quotidien « El Pais », Ignacio Cembrero, tête pensante et instigateur du « canular des officiers libres ». Ainsi, Cembrero a essayé de faire circuler partout que le prétendu communiqué des officiers libres était bien fondé et qu’il allait le prouver dans les prochains jours. Pour ce faire, il aurait trouvé, selon ceux à qui il a passé le message, qu’il avait « sous la main », à Madrid, deux officiers marocains déserteurs qu’il a qualifiés d’officiers libres et qu’il allait bientôt publier leurs témoignages. Une attitude qui dénote un certain esprit de marchandage et de chantage ridicules car en annonçant partout qu’il avait l’intention de publier des articles sur ces témoignages laissaient entendre qu’il envoyait un message indirect aux autorités marocaines.
Ces deux exemples montrent le vrai visage de ceux qui sont censés informer les citoyens espagnols de ce qui se passe chez leur voisin du sud et qui devraient le faire dans l’impartialité la plus totale. Mais au lieu d’être un pont de communication entre le peuple espagnol qui, chaque jour, se fie à leurs écrits pour savoir ce qui se passe au Maroc, ils ne font que fomenter la crise entre les deux pays, en jouant le jeu des services secrets espagnols, dont l’objectif principal est d’affaiblir le Maroc.
Et dire que malgré toutes ces manigances, ces journalistes continuent à jouer leur jeu d’hypocrisie flagrante en répétant qu’ils sont des amis du Maroc. Drôle d’amitié.

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