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Coronavirus, l’économie mondiale grippée

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L’OCDE parle déjà d’un sérieux impact économique et financier

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L’épidémie de coronavirus (Covid-19) a déjà été la cause de souffrances humaines considérables et de perturbations économiques majeures.

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De Paris à Genève, en passant par Meknès, l’impact économique de l’évolution du coronavirus se fait déjà ressentir. Après le salon helvétique de l’automobile, le salon de l’agriculture est lui aussi annulé par les organisateurs. En effet, la 15è édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), prévue à Meknès du 14 au 19 avril 2020, sera annulée, indique un communiqué conjoint du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et de l’Association du Salon international de l’agriculture au Maroc. «Cette décision survient dans le cadre des mesures de sécurité liées à l’épidémie du Covid-19 et qui recommande la restriction des grandes manifestations et rassemblements de masse», avait précisé la même source.

Plus loin encore, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) vient de publier un rapport sur les menaces du coronavirus en raison de la propagation de la maladie. «L’épidémie de coronavirus (Covid-19) a déjà été la cause de souffrances humaines considérables et de perturbations économiques majeures. La contraction de la production en Chine a eu des effets dans le monde entier, témoignant de l’importance croissante de la Chine dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et sur les marchés de produits de base. Dans les autres économies, la diffusion du virus a eu des effets similaires, mais de moindre ampleur jusqu’à présent», lit-on dans le rapport. Par conséquent, l’Organisation de coopération et de développement économiques appelle les gouvernements à réagir rapidement et énergiquement face au virus. Concrètement, l’OCDE préconise «de prendre des mesures efficaces, en mobilisant des moyens suffisants, pour prévenir l’infection et la contagion, pour la mitiger et mettre en œuvre des politiques ciblées pour soutenir les systèmes et les personnels de santé et préserver les revenus des groupes sociaux et des entreprises vulnérables pendant l’épidémie».

Il s’agit de prendre «des politiques macroéconomiques de soutien à l’activité qui peuvent favoriser le rétablissement de la confiance et le redressement de la demande lorsque l’épidémie s’apaisera, mais elles ne peuvent compenser les perturbations immédiates résultant des fermetures forcées d’entreprises et des restrictions aux déplacements». Plus loin encore, la même source explique que «les restrictions imposées sur les voyages et l’annulation de nombreux vols, visites et manifestations économiques et de loisir ont également de lourdes répercussions sur plusieurs secteurs de services.

La situation devrait perdurer quelque temps encore». A noter enfin que les perspectives de croissance sont très incertaines. «Les prévisions se fondent sur l’hypothèse selon laquelle l’épidémie atteindra son pic en Chine au premier trimestre de 2020, avec une reprise graduelle tout au long du deuxième trimestre, à la faveur d’un assouplissement notable des politiques macroéconomiques nationales. Alliés à la dégradation des conditions financières mondiales en résultant et à la recrudescence des incertitudes, ces effets devraient peser sur la croissance du PIB mondial au début de l’année», conclut la même source.

Risques

Selon l’OCDE, la croissance pourrait fléchir encore si les risques à la baisse devaient se matérialiser. À court terme, le principal risque à la baisse est celui d’un impact de l’épidémie d’une durée plus longue et de plus grande ampleur que dans le scénario retenu dans ces prévisions. Dans l’hypothèse d’une propagation plus massive dans la région Asie-Pacifique ou dans les grandes économies avancées de l’hémisphère nord, les effets néfastes sur la croissance mondiale et le commerce international seraient nettement accrus et plus généralisés. Les simulations effectuées à titre indicatif sur ce scénario de risque donnent à penser que le PIB mondial pourrait diminuer non pas de ½ pour cent comme dans le scénario de départ, mais de ½ % en 2020.

Un tel repli des perspectives de croissance pourrait ramener la croissance du PIB mondial à environ 1½ % en 2020 et faire basculer plusieurs économies dans la récession, notamment le Japon et la zone euro.

L’impact global sur la Chine gagnerait également en intensité, signe du repli sur les marchés d’exportation et les marchés d’approvisionnement.

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Effet domino

L’OCDE craint un effet domino. Ce scénario indicatif plus défavorable porte sur les effets potentiels d’une propagation du virus observée en Chine beaucoup plus intense en 2020 qu’actuellement à travers le reste de la région Asie-Pacifique et dans les grandes économies avancées de l’hémisphère nord. Dans cette hypothèse, la demande fléchirait plus fortement dans la plus grande partie du monde pendant une période prolongée. Les pays concernés par ce scénario représentent globalement plus de 70 % du PIB mondial. Si les restrictions aux déplacements appliquées actuellement en Chine ne seront peut-être pas reproduites partout dans les mêmes proportions, les effets économiques devraient pour beaucoup être similaires : érosion notable de la confiance, aggravation de l’incertitude et limitation (volontaire) des déplacements et des manifestations commerciales et sportives, autant de facteurs qui, selon toute probabilité, freineront les dépenses.

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