Société

Création à Oujda d’une école de cryptographie

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L’Université Mohammed Premier, en collaboration avec l’école CIMPA-UNESCO d’Oujda et l’Académie Hassan II, lance à partir de lundi prochain  et durant  quinze jours une école CIMPA-UNESCO de cryptographie pour une quarantaine de chercheurs. Une formation encadrée par des spécialistes venus de France, Allemagne, Belgique et Espagne. C’est un enseignement à la carte  pour une mise à niveau en mesure de propulser la recherche en cryptographie. Cette science qui recouvre plusieurs domaines se rapportant aux applications qui confectionnent les cartes à puce. C’est le cas des cartes du commerce électronique, bancaire, les nouveaux permis, cartes grises et carte d’identité nationale.
La cryptographie consiste à transformer un message compréhensible en message codé pour brouiller les pistes d’accès. Elle se base en partie sur des notions difficiles en théorie des nombres comme la factorisation des grands nombres ou le problème du logarithme discret (cryptographie elliptique) et aussi sur certains principes d’incertitude comme le principe d’incertitude d’Heisenberg. C’est ce qui ressort de l’argumentaire distribué lors du lancement de ces journées.
Expliquant le rôle assumé par les chercheurs marocains à travers l’histoire dans ce domaine, Abdelmalek  Azizi, cheville ouvrière de ces journées et enseignant à l’Université Mohammed 1er,  a expliqué à ALM que les Marocains ont connu la cryptographie depuis le règne des Almoravides (1070-1143). Il y avait aussi  une activité importante en cryptographie sous  le règne des  Saâdiens. Parmi les grands cryptographes marocains, il y a lieu de citer le Sultan Ahmed El Mansour Dahbi  et le poète  Abou Abdellah Mohammed Bnou Ali El-Ouajdi AlGhammad C’est un grand spécialiste de la poésie scientifique, qu’Al-Makari avait considéré comme un grand poète connaissant plusieurs techniques de cryptographie, de stéganographie et de cryptanalyse. Ce pionnier marocain en ce domaine est originaire d’Oujda et il était écrivain dans la direction de l’armée à Fès à côté d’El Mamoun, fils d’El-Mansour. Pour sa part, Robert Roland avance que la cryptographie est passée en quelques années d’une technique confidentielle, exclusivement orientée vers des applications militaires, à une discipline relativement large, au croisement des mathématiques, de l’informatique et de l’électronique, qui intervient dans tous les domaines où l’on doit échanger des données. Elle s’insère aux côtés d’autres techniques informatiques dans la conception de réseaux sécurisés. Poussée par l’essor technologique des réseaux informatiques, des supports de type cartes à puce, tokens, RFID, des moyens de télécommunications, la cryptographie a évolué vers des applications civiles, industrielles et commerciales. De ce fait, la notion de coût est devenue capitale. Inutile de dépenser de l’argent pour protéger une information sans valeur. D’où la nécessité de modifier ses données de base  en permanence pour optimiser le niveau de protection souhaitée, compte tenu de la valeur de ce que l’on protège.

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