Société

Découverte macabre à Casablanca

© D.R

Lundi dernier, à 8 heures du matin, un habitant du quartier Al Amal, a découvert des restes humains (membres supérieurs, intestins) dans une poubelle déposée entre son quartier et celui d’Attaâoune, préfecture de Hay Hassani à Casablanca.
Abattu par le choc, l’homme s’est planté à sa place ne pouvant croire ses yeux. Il appelle un éboueur pour s’assurer qu’il s’agit bel et bien de restes humains. Celui-ci fut également surpris. Aussitôt, ils ont alerté la brigade urbaine de la police judiciaire de Hay Hassani-Aïn Chock. Les enquêteurs de la brigade se sont rendus rapidement sur les lieux, suivis des éléments de la police judiciaire préfectorale, du service de l’identification judiciaire, du laboratoire scientifique, des éléments du 26ème arrondissement urbain de Hay Hassani et du médecin légiste.
Entre-temps, la police judiciaire a reçu un autre appel téléphonique. Elle a été avertie d’une nouvelle découverte à plus d’un kilomètre et demi du quartier Al Amal et plus précisément au Souk Saâda, connue communément sous le nom Souk Mina, juste derrière le commissariat de police de Hay Hassani. Une partie d’un corps humain, un tronc sans tête, a été retrouvée. Horrible !
Tous ces restes humains ont été transportés à la morgue. Après un minutieux examen, le médecin légiste a conclu qu’ils appartiennent au corps d’une même personne.
Le médecin légiste a remarqué que les parties du corps découvertes étaient bien coupées et leur température est très basse. Ceci  peut être expliqué par le fait que l’auteur (ou les auteurs) du crime a soigneusement découpé le corps et avait gardé ses parties dans un réfrigérateur.
La victime pourrait s’agir d’une fille de vingt-deux ans, qui a fugué depuis deux mois de chez sa famille, demeurant aux carrières Thomas, Bloc 2, quartier Sidi Moumen, apprend-on de sources proches de l’enquête. Un homme, Saleh El Hajjaj, s’est présenté en tant que son père, à l’hôpital médico-légal d’Aïn Chok. Il voulait récupérer le corps de sa fille. Celui-ci a été emmené à la préfecture de police du boulevard Zerktouni où il a subi un interrogatoire serré. Les enquêteurs l’auraient interrogé entre autres sur les circonstances de la disparition de sa fille, sur les personnes qu’elle fréquentait et sur les lieux où elle allait.
Il a déclaré aux enquêteurs de la police judiciaire préfectorale qu’il s’agit bel et bien de sa fille qui a fait une fugue depuis deux mois. D’autres sources proches également de l’enquête ont expliqué qu’une femme, demeurant également au douar Thomas, s’est présentée devant les enquêteurs comme la mère de la victime. Cependant, il s’est avéré qu’elle n’a aucune relation avec la victime puisque cette dernière n’a pas le même âge que sa fille disparue il y a quelques semaines. D’autres parents du quartier Sidi Moumen ayant des filles qui ont fugué depuis quelques semaines ou des mois, se sont précipités vers le commissariat de police pour se rassurer si la victime est leur fille ou non.
Selon les sources judiciaires, le doute plane sur l’identité de la victime malgré le prélèvement des empreintes digitales. Selon la même source, les services de police ne disposent pas de ses empreintes digitales. La victime ne dispose donc pas de carte d’identité. La non-découverte de la tête de la victime rend les choses plus difficiles. Les enquêteurs concentrent donc leur enquête sur Saleh Hajjaji, le père de la victime. Le recourt à l’analyse de l’ADN est envisageable.
Les investigations se poursuivent intensivement pour mettre la main sur le reste du corps, à savoir la tête, les cuisses, les deux jambes et les deux pieds, pour s’assurer de l’identité de la victime et tirer définitivement toute l’affaire au clair.

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