Un lot d’une vingtaine de logiciels de dernière génération «capables de dire l’écrit» a été offert à Témara, vendredi en milieu d’après-midi, par la fondation caritative du banquier Othman Benjelloun aux pensionnaires de l’institut de la ville, dédié aux mal et non-voyants qui relève de l’Association alaouite pour les aveugles. Intitulée «e.vision», l’opération de remise de ces équipements informatiques, qui constituent le nec plus ultra des techniques de transposition des signes graphiques en sons, a été présidée par Son Altesse la Princesse Lamia, présidente de l’Association alaouite pour les aveugles en présence du président de la fondation donatrice et de nombreux activistes sociaux.
Selon des responsables de la fondation, ces logiciels permettront aux bénéficiaires d’accéder à Internet, ce qui est susceptible d’élargir le champ de leurs connaissances bien au-delà des possibilités techniques que leur offrait la méthode Braille. En effet, les nouveaux logiciels qui interprètent l’écrit et le restituent sous forme de langage parlé sollicitent l’ouïe plutôt que le toucher, lequel n’est mis à contribution que dans le cas où le récepteur du message entreprend d’y répondre. Cette réponse se faisant au moyen d’un clavier c’est, précisent les techniciens de la fondation, la seule concession faite à la méthode Braille dans la nouvelle configuration imprimée à la communication par les nouveaux logiciels. Outre que ce mixage rend aisée la manipulation d’un ordinateur par les mal et les non-voyants, il permet, selon des responsables de l’Association alaouite pour les aveugles, l’intégration de ces derniers dans la vie sociale. «Dorénavant on ne nous opposera plus l’éternel argument de la faible productivité des personnes à besoins spécifiques», a déclaré un des responsables de l’institution caritative. La même source rappelle que l’Association alaouite pour les aveugles qui a été créée en 1967 est venue en aide à des dizaines de milliers de malvoyants en leur permettant d’accéder à l’instruction et en leur donnant la possibilité de s’intégrer au tissu productif au moyen de l’apprentissage de métiers de base. Elle ajoute que l’institut pour les aveugles de Témara accueille un millier de déficients visuels qui y sont pris en charge et qui, après avoir été formés dans les métiers les plus divers, sont assistés dans leur quête d’embauche.