Société

Dossier : Cadrage : mobilisation

L’information a vite circulé entre les habitants de la capitale économique : une bande spécialisée dans le vol des voitures aurait fait plusieurs dizaines de victimes à Casablanca, ce qui a provoqué une certaine panique générale. Pourtant, des vols de voitures, il y en a toujours eus. Alors pourquoi cette nouvelle phobie qui s’installe chez les automobilistes casablancais ?
La réponse est simple. Le modus operandi de cette nouvelle bande consiste à attaquer un chauffeur de voiture, alors qu’il attend paisiblement devant un sémaphore, ou lorsqu’il démarre sa voiture le matin devant sa maison ou à sa sortie du bureau, l’obliger de sortir de son véhicule et prendre ensuite la fuite, après l’avoir blessé à l’arme blanche.
C’est la première fois que des voleurs de voitures emploient cette méthode au Maroc, affirment des sources policières informées. D’où la mobilisation générale dans les rangs de la préfecture de police de la capitale économique. Les services de police de la circulation et de ceux du service préfectoral de la police judiciaire unissent leurs efforts et coordonnent leurs actions afin d’appréhender les malfaiteurs.
Il s’agit certainement d’une bande organisée et très dangereuse affirme-t-on dans les milieux de la police. « Oser s’attaquer à un automobiliste en plein centre-ville, l’agresser et lui voler sa voiture est un acte qui nécessite de l’audace que seuls des criminels formant partie d’une bande organisée peuvent avoir », affirme un agent de police qui précise qu’il a vu par le passé des cas pareils. Mais, il précise toutefois, qu’il s’agissait toujours d’actes isolés et individuellement perpétrés, ce qui diffère de ce qui arrive ces dernières semaines à Casablanca.
Cela signifie-t-il que nos criminels sont en train d’évoluer ? Sommes-nous en train de vivre une « mise à niveau » de la criminalité au Maroc ?
La réponse est sans aucun doute : oui, nos criminels sont en train de se mettre à niveau. Passer du vol de voitures dans un parking en utilisant une clef dénichée après avoir en avoir testé plusieurs dizaines reliées par un porte-clés géant, à une agression collectivement organisée et bien orchestrée en plein jour est certainement une évolution remarquable.
Aussi, doit-on remarquer que si auparavant, le criminel au Maroc agissait dans le noir et le plus loin possible des zones policièrement couvertes, aujourd’hui, le criminel modèle 2004, lui, agit en plein centre-ville, à quelques dizaines de mètres des agents de la circulation ou des patrouilles qui sillonnent la ville. Le nouveau criminel prend du risque. Il est audacieux et ne recule pas devant sa propre peur.
Devant cette évolution du crime, il faut donc que l’on dote notre police de moyens évolués de lutte contre la criminalité, toutes branches confondues. Nos agents ont le droit d’avoir accès, quel que soit le prix, aux moyens et à la formation nécessaires à leur mise à niveau. Il y va de la sécurité de tout un pays.

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