Avant de parler de la gestion locale dans la ville et la province de Laâyoune, il faut rappeler que les collectivités locales dans toutes les provinces du Sud sont totalement financées par l’Etat. L’ordonnateur n’est autre que le propre wali. Mais l’intervention de l’Etat n’empêche pas les élus locaux de faire preuve d’énormément de dynamisme. Le vice-président de la commune de Laâyoune, Hamdi Ouled Errachid, qui occupe également le poste de président du conseil régional du tourisme, souligne que « la ville de Laâyoune a désormais choisi de développer un produit touristique attrayant ».
Pour ce faire, une convention a été signée avec l’Office national marocain de tourisme (ONMT) qui a décidé d’attribuer au conseil régional une subvention annuelle de l’ordre de 200.000 DH. Laâyoune a des atouts touristiques incontestables. L’heure est à la mise sur pied d’une véritable politique pour vendre cette destination à l’échelle nationale et internationale.
A l’instar des autres communes du Maroc, celle de Laâyoune s’ouvre progressivement sur le secteur privé. Ainsi, la gestion de la piscine municipale sera bientôt transférée à une société privée. Les jardins publics également. Selon Hamdi Ouled Errachid, « dans trois mois, les jardins publics de la commune seront sous la responsabilité d’un opérateur privé qui sera tenu d’en faire un lieu de rencontres des habitants et de loisirs ». A un niveau plus haut, on trouve le conseil provincial, présidé par Mouloud Alouat. Les qualités humaines de ce dernier sont rarissimes.
« L’action du Conseil est axée essentiellement sur les communes rurales qui constituent la province de Laâyoune », souligne-t-il. Elles sont d’ailleurs au nombre de sept, contre trois communes urbaines (Laâyoune, El Marsa et Tarfaya). Mouloud Alouat rappelle également l’intervention du Conseil provincial dans le domaine social, et souligne avec fierté l’inauguration dans les prochains jours d’un nouveau centre d’hémodialyse où une quarantaine de personnes sont soignées.