Société

Élections : la majorité fait durer le suspense

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Une dernière réunion, vendredi dernier, entre les partis de la majorité gouvernementale et le ministre de l’intérieur, Chakib Benmoussa, n’est pas parvenue à déboucher sur un consensus. Selon une source partisane ayant pris à cette réunion, rien n’a été tranché même si certains partis ont avancé la "solution" qui consiste à ramener de 7 à 6 % le pourcentage des voix nécessaires pour prendre part à la répartition des sièges aux niveaux local et national. «Le ministre de l’Intérieur a pris une simple proposition pour un acquis», note cette source. Le Mouvement populaire et le RNI (Rassemblement national des indépendants), qui étaient d’ailleurs pour le retour au scrutin uninominal, avaient été à l’origine de la proposition du seuil de 6 % et de l’abandon du seuil de 3 % des voix pour les accréditations tout en ramenant les 1.000 signatures (prévues dans le projet de loi) à 100 seulement. Les représentants de l’USFP (union socialiste des forces populaires) à cette réunion avaient choisi de garder le silence au moment où leur partenaire au sein de la Koutla, le PPS, a renouvelé son refus des dispositions du projet de loi 22-06. «Nous sommes favorables pour une conformité entre ce projet de loi et la loi sur les partis politiques qui retient un seuil de 5 %», déclare Ismaïl Alaoui, secrétaire général du PPS dont le parti refuse également le seuil de 3% et se dit pour «la participation de tous les partis politiques ayant une reconnaissance légale».
Ismaïl Alaoui conclut en déclarant que, désormais, tout se jouera au niveau du Parlement et que «ce sera aux députés de faire leur travail».
Le projet de loi 22-06 est toujours devant la commission de l’Intérieur, de la décentralisation et des infrastructures de la Chambre des représentants. Il risque encore de faire des vagues entre les opposants à ses dispositions et la majorité gouvernementale, mais surtout au sein de cette dernière et notamment entre l’USFP et le PPS qui prend la "défense" de près d’une vingtaine de partis s’estimant "exclus d’office" des élections de 2007. C’est d’ailleurs une partie de ces formations politiques qui a manifesté devant le Parlement, le même vendredi, pour dire son refus du contenu du projet de loi 22-06 (lire ci-dessous). Pour le reste des projets de lois électorales, celui relatif à une révision exceptionnelle des listes électorales (24-06) et celui de projet de Code électoral ont parcouru un bon bout de chemin puisque, après discussion, les partis ont été appelés à déposer leurs amendements. Pour le moment, seulement le PJD et le PSU sont passés à l’acte. Les discussions de tous les projets de loi électorale reprendront cette semaine.

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