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Élevage de chevaux: Quand le métier devient passion!

© D.R

«Mes chevaux sont une partie de moi et représentent toute ma région. Je dois donc en prendre soin et veiller à ce que personne ne puisse dire que ma «sorba» n’est pas au point ou qu’elle n’est pas belle!»

cheval-concoursDepuis la nuit des temps, le cheval a été l’allié de l’homme, sa source de fierté et son compagnon de guerre ! Une relation qui en dépit de l’avènement des nouvelles technologies est toujours aussi forte. Du coup, l’amour pour la race équine a évolué jusqu’à devenir, au-delà du simple besoin de transport, une réelle passion d’élevage. Une passion qui se nourrit d’amour propre, de beauté et de compétition.

Ainsi, palefrenier, soigneur, ferrant, sellier, moniteur et autres, sont autant de métiers qui font le quotidien de nombreux passionnés de chevaux. Mais la vocation la plus représentative de cette passion est certainement celle d’éleveur. Le métier phare en matière de fierté et d’amour pour le cheval.
«L’élevage ne doit pas être considéré comme un métier, mais plutôt comme une passion qui se transmet d’une génération à l’autre et où les considérations financières n’ont pas leur place», nous explique un fervent éleveur de chevaux et président d’une «sorba» (troupe) de Fantasia. Pour lui, au delà même de la passion, l’élevage est une question d’honneur. «Mes chevaux sont une partie de moi et représentent toute ma région. Je dois donc en prendre soin et veiller à ce que personne ne puisse dire que ma «sorba» n’est pas au point, qu’elle manque de quelque chose ou qu’elle n’est pas belle!», relève l’éleveur qui possède, dans son élevage, une jument championne nationale du cheval arabe-barbe.

cheval-concours-1On comprend donc que l’élevage relève de l’investissement personnel, de la réputation même de l’éleveur et qu’il demande un engagement de tous les jours. «En plus de le nourrir, chaque cheval nécessite au minimum une heure de travail par jour pour le soigner, le faire courir et l’entraîner. Alors pour une «sorba» de dix-sept chevaux, je vous laisse imaginer le temps d’heures de travail que cela suppose», souligne notre éleveur. Cependant, le travail d’éleveur trouve tout son sens lors des concours nationaux qui se succèdent à l’occasion du Salon du cheval. Et c’est la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) qui organise le concours d’élevage du cheval arabe-barbe, qui est la race la plus en vogue au Maroc et celle qui suscite toutes les convoitises. Ainsi ces manifestations publiques se déroulent en trois étapes, régionale, inter-régionale et nationale. «Ce concours vise, entre autres, à mettre en valeur les meilleurs chevaux arabe-barbe du Royaume, à identifier les plus beaux selon des critères déterminés, en plus de sensibiliser les éleveurs aux bonnes pratiques», précise notre amoureux de la race équine. «Ce concours permet de redonner ses lettres de noblesse au cheval arabe-barbe du Maroc qui, à cause de la compétition et de la surenchère, s’éloignait grandement de la valorisation selon les normes internationales. De même, en participant à cette compétition, c’est l’honneur de l’éleveur et de sa région qui est en jeu», poursuit-il.

Enfant-Tbourida-chevalNéanmoins, en matière de compétition, ce qui fait encore plus la fierté des éleveurs, c’est de remporter les concours de Fantasia (ou localement Tbourida), qui est de loin la première discipline pratiquée dans le pays. Ainsi, beauté, rigueur et synchronisation sont mises à l’épreuve dans un concours impliquant toutes les régions du Royaume.

«En remportant le concours de Tbourida, ce n’est pas seulement un titre que l’on gagne, ou un trophée que l’on ajoute à sa collection, mais c’est aussi le respect des autres troupes que l’on force», explique notre passionné de chevaux. On l’aura compris, l’élevage équin est bien plus qu’un métier, il est l’expression d’un amour qui relève de l’honneur de l’éleveur et qui se transmet de père en fils.

C’est ainsi qu’aujourd’hui, au Maroc, le travail d’éleveur est revalorisé et l’étalon plus que jamais adulé. De même, symbole de beauté et de grâce, le cheval retrouve, grâce à l’engagement des officiels et à la rigueur des éleveurs, son statut de réelle fierté nationale…

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