Le ministère de la santé veut éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici 2020. Pour cela, le département d’Anas Doukkali a lancé récemment un appel à candidature pour l’élaboration d’un document de plaidoyer et d’un plan de communication pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale en 2020.
Au Maroc, la prévalence du VIH est faible et stable chez les femmes enceintes (moins de 0,1%) selon les données des programmes de dépistage. Chaque année 30 à 40 nouvelles infections VIH chez les enfants sont dues à la transmission mère-enfant. La couverture des femmes enceintes vivant avec le VIH par le traitement antirétroviral (ARV) pour prévenir la transmission du VIH à leur enfant a été estimée à 63% en 2017, avec une stabilisation relative au cours des 5 dernières années. Il est important de signaler que le ministère de la santé avait élaboré une feuille de route avec l’appui de l’Onusida.
Celle-ci avait prévu d’atteindre une couverture de 95% en 2020, afin de réduire le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant à moins de 2% et d’offrir à 100% des nourrissons la prophylaxie ARV, le dépistage ainsi que la prise en charge en cas d’infection. Malgré les efforts déployés, de nombreux obstacles persistent notamment «une couverture faible et hétérogène par le dépistage dans les centres de santé, les maisons d’accouchement et les maternités hospitalières», relève le ministère. A cela s’ajoutent le manque d’implication du secteur privé, le manque d’intégration des soins VIH et de suivi et surveillance des grossesses, accouchements et nouveau-nés.