Société

ENSAM : les étudiants montent au créneau

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Bras de fer entre les étudiants de l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers de Meknès (ENSAM) et le directeur de cet établissement relevant de l’Université Moulay Ismaïl. Depuis plus d’une semaine, les étudiants observent une grève illimitée en guise de protestation contre leurs conditions d’études. Face à l’insatisfaction de leurs revendications, ils ont durci le ton en boycottant les examens prévus pour cette semaine. Un signe de leur part pour exprimer leur ras-le-bol face à une situation qui est, selon eux, "insoutenable". L’incident "lamentable" de la sortie pédagogique à Jorf Lasfar a été la goutte qui a fait déborder le vase.
Flash-back : mercredi 10 janvier, les étudiants de la 4ème année de l’ENSAM ont effectué une visite des installations de l’Office chérifien des phosphates (OCP).
De retour de cette sortie pédagogique, les 26 étudiants ont dû passer une nuit à la belle étoile sur les abords d’une autoroute à cause d’une panne sèche. «Nous avons passé la nuit à la station Mimouza à Khémisset à cause d’un manque de carburant. Lorsque le car s’est arrêté, nous avons contacté le directeur adjoint pour lui demander de nous venir en aide. Ce dernier nous a dit de nous débrouiller tous seuls. Il nous a abandonnés à notre sort. Dès le départ, le carburant était insuffisant pour parcourir ne serait-ce que les 322 Km du trajet à l’aller», s’indigne Faïçal Derkaoui, l’un des protestataires.
Contacté par ALM, le directeur de l’ENSAM, Mohamed Bouidida, a donné une autre version des faits. Pour lui, il s’agirait d’un incident provoqué par quelques éléments perturbateurs. «Le car était approvisionné en carburant. Le jour du départ, le service approvisionnement a acheté 100 DH de gasoil. C’est suffisant pour faire le trajet de Meknès à Khouribga. Ce n’est pas la première fois que nous organisons une telle opération», rétorque-t-il avant de préciser que «Les étudiants ont effectivement contacté le directeur adjoint à minuit et trente minutes. Il leur a demandé de parer à la situation et de cotiser pour s’approvisionner en gasoil et qu’ils seront remboursés à leur arrivée. Le matin, on a été surpris que les étudiants aient passé la nuit à la station Mimouza. Ils avaient de l’argent, mais ils n’ont pas voulu cotiser pour rentrer à Meknès. Certains d’entre eux ont proposé de débloquer la situation, mais d’autres leur ont interdit de le faire».
Pour que la vérité soit faite sur ce qui s’est passé ce jour-là, les futurs ingénieurs réclament une enquête impartiale. Ils demandent également des excuses de la part de la direction et revendiquent de bonnes conditions d’études.
«Nous réclamons des excuses de la part de la direction. Cet incident n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La situation est insoutenable dans cette école d’ingénieurs. Plusieurs problèmes se posent. Nous n’avons pas d’internat entre autres. C’est insensé! Nous voulons un engagement de la part de la direction pour résoudre ces problèmes».
En attendant, plus de 500 étudiants de l’ENSAM protestent, non seulement en signe de solidarité avec leurs 26 camarades, mais surtout pour dénoncer leurs conditions d’études.

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