La tension monte d’un cran entre les enseignants stagiaires et le gouvernement. Après une lueur d’espoir d’un commun accord entre les deux parties, le gouvernement a décidé d’interdire la manifestation des enseignants stagiaires prévue ce jeudi 14 avril à Rabat.
«Dans le cadre de ses prérogatives, le ministère de l’intérieur prendra toutes les mesures et les dispositions pour la mise en œuvre de cette décision gouvernementale», indique un communiqué du chef de gouvernement, publié mardi 12 avril au soir. Le jour même, le ministère de l’intérieur a publié un autre communiqué en appelant les manifestants à «respecter la décision d’interdiction» et «s’abstenir de toute tentative de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public». Le département de Mohamed Hassad avertit les initiateurs «qu’ils seront tenus totalement responsables pour tout ce qui pourrait découler de tout acte contraire à la loi».
En attendant un retour au dialogue, le chef de gouvernement rappelle dans son communiqué que les mouvements de protestations dans plusieurs villes persistent depuis le mois d’octobre dernier pour réclamer l’annulation de deux décrets relatifs à la réduction de la bourse de stage et à la séparation de la formation du recrutement. Dans ce dossier, le communiqué signale qu’une proposition du gouvernement avait été présentée pour mettre fin à cette situation.
Celle-ci a trait au recrutement de l’ensemble des enseignants en deux étapes : la première au titre des postes budgétaires de l’année en cours et le reste au début de la prochaine année budgétaire, à condition de passer le concours. Une offre qui a aussitôt été rejetée par les enseignants comme l’indique le communiqué : «Les enseignants stagiaires ont rejeté l’offre du gouvernement et proposé des solutions irréalisables, en totale contradiction avec les dispositions légales et qui n’atteignent pas le niveau avancé de la proposition du gouvernement, chose que l’on ne peut pas satisfaire sachant que les propositions du gouvernement doivent respecter les dispositions légales et organisationnelles en vigueur».