Société

Fonction publique : grève à l’horizon

Si vous avez des papiers administratifs à signer, eh bien ce n’est pas aujourd’hui que vous pourriez le faire. Après la grève du transport, ces deux derniers jours, ce sont les fonctionnaires de la fonction publique qui reviennent à la charge. Vous l’aurez compris, ce jeudi 5 avril est une journée de grève dans les différents secteurs ministériels, administrations et collectivités locales. Une décision prise par le Conseil national de l’Union syndicale des fonctionnaires, affiliée à la centrale syndicale UMT (USF-UMT). Le bureau national a décrété cet arrêt de travail le 21 mars dans l’objectif de protester contre le «dédain des revendications avancées par l’USF-UMT», explique ce dernier dans un communiqué.
En fait, ce dossier revendicatif semble être bloqué depuis des mois et pour y trouver solution, il faudra tout remettre à zéro. Car, la grève appelle à une refonte de tout le système administratif : «C’est sur une bonne politique administrative que repose la politique économique d’un pays. Alors comment voulez-vous que la fonction publique avance si sa batterie de base remonte à 1958. L’année prochaine, on célèbrera le cinquantenaire de la fonction publique !» s’exclame Mohamed Hakech, secrétaire général adjoint de l’USF-UMT. C’est la révision générale des statuts de la fonction publique en vue de leur amélioration que revendique l’Union. Car, il est nécessaire, pour celle-ci, d’«avoir une vision globale de la structure administrative» afin de permettre aux fonctionnaires de pouvoir évoluer. «La colonne vertébrale de notre dossier revendicatif reste l’avancement dans le trajet professionnel.
Un fonctionnaire doit suivre un parcours et pouvoir avancer sur le plan matériel et professionnel. Et c’est pour cela que nous mettons l’accent, dans nos revendications, sur la promotion interne qui, aujourd’hui, souffre de blocages», explique M. Hakech. Pour ce dernier, si les conditions sociales et économiques des fonctionnaires accusent une dégradation, c’est bien en raison de l’absence d’«une réglementation claire». «Cette promotion exceptionnelle adoptée au sein de la fonction publique n’arrange pas du tout la situation. Elle démontre, tout au contraire, qu’il y a mauvaise gestion, puisque les fonctionnaires n’avancent pas normalement», estime ce responsable. Dans son dossier revendicatif, l’USF-UMT souligne, dans ce cadre, la nécessité d’une «augmentation générale des salaires en commençant par la fixation du salaire minimum à 3000DH pour les fonctionnaires».
En plus de la promotion interne qui devrait, selon l’USF-UMT, suivre une régularité en fonction de l’ancienneté et du mérite, l’horaire continu figure sur la liste des revendications. L’USF-UMT demande à ce qu’il soit réaménagé de manière à permettre aux fonctionnaires d’être plus productifs. «Il est entièrement suffisant que les fonctionnaires travaillent jusqu’à 15h30. L’actuel horaire est lourd à supporter et, n’ayant pas de structures où manger, les fonctionnaires quittent leurs bureaux et sont donc moins productifs qu’on le croirait», analyse M. Hakech. L’USF-UMT appelle donc à l’ouverture d’un dialogue pour la satisfaction de l’ensemble de ses revendications. «Nous avons rendez- vous avec le ministre de la Modernisation des secteurs publics, Mohamed Boussaid, vendredi au siège du ministère à 9h30. J’espère que le dialogue aboutira à des résultats», déclare M. Hakech.  Une rencontre déterminante sur laquelle repose donc un espoir commun, celui de tous les fonctionnaires du secteur public.

Articles similaires

Société

Education: 60.000 coins de lecture seront installés dans les écoles primaires

Les élèves du primaire auront accès à une bibliothèque de classe avec...

Société

HCR : 18.241 réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc à fin mars 2024

Leur nombre a légèrement régressé par rapport au mois de février

SociétéUne

L’UM6P présente au sommet présidentiel de l’Alliance U7+  

L’Université Mohammed VI Polytechnique a pris part, les 11 et 12 avril...

Société

Ait Taleb présente un plan d’action pour la prévention des maladies non transmissibles

85 % des décès sont attribuables à ces maladies