Dans la nuit du 13 au 14 septembre 2008, Nicolas s’était invité à une fête dans un pavillon de Montry. Après l’avoir incité à boire, les deux agresseurs présumés, âgés à l’époque de 18 et 19 ans, l’auraient «pris en grippe» et «éloigné de la propriété» afin de lui «donner une leçon». Le corps de Nicolas sera découvert vers 03H00 près d’un cours d’eau en contrebas de la RN 34. L’autopsie avait révélé la présence de 88 coups de couteau. Les deux accusés, qui ne connaissaient pas la victime, étaient armés chacun d’un «cran d’arrêt» mais «seul Rémi» qui comparaît détenu, a «porté des coups de couteau à la victime». Valentin, qui comparaît libre, dit lui avoir «tenté de s’opposer à deux reprises entre Rémi et Nicolas». Les deux jeunes hommes sont poursuivis pour «meurtre» et leurs casiers judiciaires sont vierges de toute condamnation. Interrogé par la présidente Martine de Maximy, Rémi, présenté comme «adepte du mouvement gothique», aimant «tout ce qui est morbide», a dit «regretter d’avoir fait ça». «Je n’arrive pas à me pardonner», a-t-il insisté, son avocate Me Sarah Desmoulin parlant d’un «acte de folie passagère». Pour son confrère Me Julien Dubs, Valentin «conteste formellement avoir voulu tuer Nicolas». De leur côté, des proches de la famille de la victime, qui ont requis l’anonymat, avaient assuré, lors d’une marche silencieuse, que le jeune homme «était invité à dormir chez un copain et non pas qu’il s’était incrusté». «Il est tombé dans un guet-apens, il n’y a pas eu d’altercation». Ses agresseurs l’ont fait sortir de la maison «pour soi-disant régler un différend» mais «on ne comprend pas pourquoi ils lui ont donné autant de coups de couteau», avaient-ils poursuivi.