Les syndicats allemands soutiennent la grève générale du 24 février. Les secrétaires généraux de l’UMT, la CDT, l’UGTM, la FDT et le SNESUP ont reçu une lettre de solidarité de la plus puissante organisation syndicale allemande la DGB (German Confederation of Trade Unions).
Dans sa lettre, la DGB plaide pour un dialogue solide et une approche participative et déplore le fait que le dialogue social soit en veilleuse depuis 2011. «Il est évident que le gouvernement du Maroc ignore largement l’importance du dialogue social en progressant dans des dossiers qui touchent les intérêts des travailleurs et travailleuses sans aucune consultation sérieuse et sans négociation.
La grève générale est une réponse adéquate et responsable. Nous sommes avec vous», peut-on lire. Par ailleurs, l’organisation syndicale allemande estime que l’article 288 du code pénal marocain est une entrave au droit de grève et au droit syndical.
«Il est en contradiction flagrante avec les directives du Bureau international du travail», déplore-t-elle. Celle-ci affirme qu’elle soutiendra la plainte du mouvement syndical marocain au BIT. Pour rappel, les centrales syndicales reprochent au chef de gouvernement Abdelilah Benkirane de ne pas respecter ses engagements concernant la reprise du dialogue social.
En ligne de mire, la réforme des retraites. En plus de cette réforme, les syndicats protestent également contre la cherté de la vie et la hausse «continue» des prix.
Le 10 décembre 2015, les syndicats avaient déjà appelé à une grève générale au Maroc. Elle avait été peu suivie par les employés.