Après deux jours de réunion, les huit pays ont souligné dans une déclaration conjointe que "la meilleure stratégie pour prévenir une pandémie (humaine) est celle de limiter le virus à la source, chez les animaux". "Aujourd’hui, le virus, c’est l’épizootie. Si nous parvenons à la contenir au maximum, nous pouvons limiter le risque pour l’homme", a déclaré à l’AFP le ministre français de la Santé, Xavier Bertrand. "Nous ne devons pas seulement penser à la production d’antiviraux, comme le Tamiflu", a de son côté relevé la représentante du ministre japonais de la Santé, Kyoko Nishikawa, au lendemain de la publication d’un rapport par l’Agence fédérale américaine des médicaments (FDA) faisant état de la mort de douze enfants qui prenaient du Tamiflu au Japon. L’importance de la lutte contre la grippe aviaire chez les animaux a été soulignée à plusieurs reprises par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui a parfois reproché aux gouvernements de trop mettre l’accent sur la recherche et la production de vaccins humains.
Les Etats représentés à Rome ont cependant "reconnu la nécessité d’améliorer la capacité productive et l’accès aux vaccins", et pris acte du fait que "l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a constitué une réserve de trois millions de cycles de traitement", pour faire face à une éventuelle pandémie. Interrogé par l’AFP après la réunion, le vice-ministre américain de la Santé Alex Azar a expliqué que la "priorité centrale" pour les Etats-Unis "est de développer la capacité de vaccins humains et d’acquérir des médicaments antiviraux pour renforcer l’état d’alerte préventive". Le ministre français de la Santé a insisté sur la "question de l’accès pour tous à ces vaccins", rappelant que "pour l’OMS, il ne s’agit pas de savoir s’ il y aura une pandémie, mais quand il y aura une pandémie".