Alors qu’une pandémie de grippe aviaire menace la planète, ce document constitue une sorte de feuille de route destinée à aider les pays à combattre les maladies émergentes. Cinq objectifs ont été fixés par l’OMS avec en priorité la diminution du risque d’émergence de ces maladies, qui passe en l’occurrence par une amélioration des pratiques d’élevage. « Il faut une séparation entre les volailles et les humains et une ségrégation entre les espèces comme les canards et les poulets », a déclaré à la presse Shigeru Omi, directeur du comité régional pour le Pacifique ouest de l’OMS, actuellement réuni à Nouméa.
La détection et la riposte précoces au cas d’infection ainsi que la préparation des Etats et la mise en place d’une collaboration technique durable dans la région figurent également dans les objectifs de l’OMS. « La grippe aviaire nécessite la mise en oeuvre de tout un ensemble de mesures. Il n’y a pas une recette magique », a déclaré M. Omi. Le document, élaboré en concertation avec la région Asie du Sud-Est de l’OMS, a été approuvé par les 37 Etats et territoires du Pacifique Ouest, parmi lesquels plusieurs pays frappés par le virus H5N1 de la grippe aviaire tels que le Vietnam ou le Cambodge. Le virus a causé la mort d’une soixantaine de personnes en Asie qui avaient été en contact avec des volailles infectées, mais la mutation du H5N1, qui le rendrait contagieux entre humains, est considérée comme inévitable. L’Asie-Pacifique constitue l’épicentre de l’apparition des maladies, tels que le SRAS en 2003 et la grippe aviaire, mais de nombreux pays de cette zone ne disposent pas des ressources nécessaires pour y faire face.
A Nouméa, les pays pauvres de la région ont attiré l’attention sur leur désarroi « face à la dimension de la menace », alors que l’Indonésie pourrait avoir enregistré mercredi, si des tests le confirment, sa cinquième victime due à cette maladie.