Société

Hafid Kamal : le travail temporaire évolue

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ALM : Quelle est la situation actuelle du marché du travail temporaire au Maroc ?
Hafid Kamal : Le marché du travail temporaire est en plein développement, étant donné que le Maroc connaît le lancement de chantiers importants, notamment dans le bâtiment. Il y a aussi le secteur du tourisme qui est également en pleine expansion. Un secteur qui, de part sa nature, se caractérise par la saisonnalité. Le travail temporaire est donc un marché appelé à se développer dans ce cadre-là également.

Dans le cas de l’ANAPEC, le travail temporaire est-il en croissance ?
Nous n’avons pas de chiffre spécifique pour ce type de marché. Ce que je peux vous dire, c’est qu’en 2005, moyennant un certain nombre d’actions que nous avons entreprises au niveau de l’ANAPEC, nous avons pu augmenter nos insertions de 20%. Par ailleurs, concernant les profils les plus demandés dans le cadre du travail temporaire, se sont essentiellement des ouvriers.

D’où vient l’essentiel de la demande pour ce marché ?
Comme je viens de vous le dire, c’est le cas de tous les marchés qui ne nécessitent pas forcément des emplois de façon permanente. J’ai parlé du cas, par exemple, du BTP. Le Maroc a un besoin de ressources dans ce secteur. J’ai parlé du secteur du tourisme également. Mais il y a aussi tout le cadre de la sous-traitance en général.
Aujourd’hui par exemple, nous venons de signer un contrat dans ce sens. Il s’agit d’une convention avec la Samir qui stipule que, par rapport à tous ses sous-traitants, toute personne, avant qu’elle ne soit recrutée, doit passer par l’ANAPEC. Ce qui va permettre de tirer vers le haut la qualité de la main-d’œuvre du sous-traitant. Et comme la sous-traitance et l’externalisation sont des secteurs qui se développent, le travail saisonnier va naturellement se développer également.

Où en sont les travaux concernant la mise au point d’un cadre juridique adéquat pour ce marché ?
Tout d’abord, dans le cadre du code du travail, il y a aujourd’hui la possibilité de conclure des CDD (contrats à durée déterminée), jusqu’à deux ans maximums. Il y a aussi tout ce qui est intérim.
C’est un secteur qui se développe énormément, notamment parce que les entreprises préfèrent avoir un maximum de flexibilité en matière de travail et qui ont recours aux sociétés d’intérim. Ces dernières ont d’ailleurs émis la demande de ramener la durée des missions de 6 à 18 mois.

Est-ce qu’il existe un travail de collaboration entre l’ANAPEC et les sociétés d’intérim ?
Nous, en tant que principal instrument de l’Etat en matière d’intermédiation, nous avons bien sûr la volonté de développer notre partenariat avec tous les acteurs qui permettent de favoriser l’emploi. Et donc par rapport aux sociétés d’intérim et aux cabinets de recrutement, nous avons d’ores et déjà signé une convention lors des Initiatives Emploi, pour notamment externaliser une partie des prestations de l’ANAPEC vers ces sociétés-là. Depuis la signature de cette convention, nous avons travaillé ensemble et nous avons élaboré les modalités opératoires pour pouvoir travailler conjointement en définissant les tarifs et en mettant en place des procédures de collaboration. Ce manuel sera présenté au conseil d’administration qui se tient aujourd’hui même. Et à partir de là, nous allons commencer à mettre en place les programmes de l’insertion.

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