Société

Incohérences

© D.R

Alors que l’on croyait acquise, la mise à niveau de l’action partisane reste un voeu pieux. Lors de l’élection des bureaux des communes des présidents des mairies des grandes villes, il s’est avéré que l’élite politique est non seulement diffuse et disparate, mais, plus grave encore, faible et incapable d’assumer son rôle de levier de la démocratie, dans la transparence et le respect des règles de l’art… Inutile de rappeler les paradoxes qui frisent l’absurdité et qui font que des élus minoritaires se sont transformés, du jour au lendemain, en centre de gravité pour l’ensemble des formations partisanes. Deux logiques contradictoires qui se rencontrent à l’occasion des élections locales. Des populations qui votent en faveur de certaines tendances politiques et des élus qui procèdent au détournement de ces voix. Au vu et au su de tout le monde. Faute de cas « de flagrants délits », les autorités publiques ont été souvent incapables de redresser la situation, d’arrêter l’hémorragie et d’assumer leur rôle dans la lutte contre la corruption. Echec patent, donc, pour la première partie de cette phase électorale, en ce qui concerne la moralisation de l’action partisane et la mise en place des instances élues locales. Maintenant, il est temps de sauver la face. Dans ce cadre et dans l’optique du renouvellement du tiers de la chambre des conseillers, le ministre de l’Intérieur a donné ses instructions aux walis et gouverneurs pour prendre toutes les dispositions à même de garantir la régularité et l’honnêteté des opérations électorales afin que soit respecté le libre choix par les électeurs de leurs Représentants, loin de toute influence d’ordre matériel ou pression morale. Le ministre a également exhorté les walis et gouverneurs à oeuvrer pour éviter que de telles pratiques ne constituent une entrave réelle à l’évolution de l’expérience démocratique du Royaume. Aussi, il a été demandé aux walis et gouverneurs de tenir, mercredi 1er octobre 2003, des réunions en présence de tous les candidats, des Représentants du ministère public, des autorités administratives et des services de sécurité, pour rappeler à tous la nécessité de respecter la loi et de se conformer aux règles d’éthique et au contenu de la circulaire conjointe du ministre de la Justice et du ministre de l’Intérieur, sachant que tout acte visant à fausser l’opération électorale sera sanctionné en coopération totale entre les autorités compétentes à qui incombe le devoir d’exercer toutes les attributions qui leur sont légalement dévolues sous la supervision du ministère public compétent habilité à recevoir les plaintes de toutes les parties et de décider de la suite à leur donner. Mais, est-ce suffisant pour mettre fin à la malversation qui règne dans certains milieux partisans? Il va sans dire qu’en dépit de toutes les précautions, l’élite politique partisane reste, généralement, loin de représenter les aspirations réelles des citoyens. Cela, on le voit à travers le taux élevé d’abstention et de bulletins nuls, et les tractations en catimini qui ont suscité le dégoût des observateurs et des citoyens.

Articles similaires

SociétéUne

Vacances scolaires: ADM recommande à ses clients-usagers d’organiser au préalable leurs voyages

À l’occasion des vacances scolaires qui coïncident avec le week-end, la Société...

Société

Prix Lalla Al Moutaaouina : 29 coopératives féminines récompensées

Vingt-neuf coopératives féminines, sur un total de 323 ayant soumis leur manifestation...

Société

Education: 60.000 coins de lecture seront installés dans les écoles primaires

Les élèves du primaire auront accès à une bibliothèque de classe avec...

Société

HCR : 18.241 réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc à fin mars 2024

Leur nombre a légèrement régressé par rapport au mois de février