A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme commémorée le 8 mars, les associations Comedrama et Wakha wakha, initient une série d’activités animées par deux belges d’origine arabe: la Libanaise Alicia Arbid et la Marocaine Amina Batat. Deux femmes membres de AWSA-Be (Arab Women’s Solidarity Association-Belgium) qui est une association de solidarité avec les femmes originaires du monde arabe et qui mène des campagnes de sensibilisation pour démasquer les faux jugements dont sont victimes plusieurs femmes arabes vivant en Europe.
Au programme débat sur le thème de la femme arabe et les printemps démocratiques dans les pays arabes; projection d’un film documentaire sur la femme d’origine arabe et sa lutte contre l’exclusion en Europe : «Une étrangère dans sa ville» de Khadija Al Salami. De même que le lancement d’une première et qui consiste en l’organisation d’une journée de femmes sur les terrasses de cafés. Ces différentes activités auront lieu le 9 mars à Jerada, le 10 mars à Oujda et le 11 mars à Nador.
Pour les animatrices de ces rencontres, la célébration de la Journée internationale de la femme sera abordée en travail d’ateliers à partir de coffrets pédagogiques rappelant les droits des femmes et l’importance de l’adhésion aux mouvements démocratiques féministes et la lutte contre les identités, stéréotypes et communautaires. L’importance de cette approche réside dans le fait de renforcer les échanges entre les cultures et de consolider les associations d’éducation permanente.
Quant au deuxième volet et qui se rapporte à la thématique de la femme dans les lieux publiques, le cas du café, Amina Bata explique que lors de leurs actions de visites mensuelles et leurs activités culturelles dans la majorité des cafés, elles ont constaté que même les espaces pour débats sont devenus strictement masculins. «De fait nous appelons pour la tenue de journées spéciales femmes au café et à plus de participation des femmes aux différentes actions qui consolident la revalorisation de la mixité tout en consolidant les référentiels socioculturels», précise-t-elle.
«Pour ce qui est de l’image stéréotypée de la femme, on est pour une valorisation de l’action féminine et nous avançons, comme argument, le parcours honorable des femmes d’origine arabe et qui assument de hautes responsabilités dans plusieurs secteurs», note de son coté Mme Arbid.
Et par soucis de persuasion ciblée plusieurs activités sont animées en parallèle. C’est le cas de l’exposition des photos «Femmes du monde arabe, ici ou ailleurs, un regard alternatif» et de l’animation chorale «Samâan Awsa» pour faire entendre «la voix des femmes» et promouvoir la culture du genre. Par ailleurs des rencontres débats avec élèves et jeunes ayant pour thématique les droits des femmes et des figures féministes du monde arabe seront aussi tenues. De même pour les soirées de solidarité envers les femmes en difficulté et les expositions de promotion d’artistes femmes originaires du monde arabe.