ALM : Après son lancement, quel bilan faites-vous de la carte Daba Daba ?
Kamal Jabry : Un bilan très positif ! Lancée en octobre 2005, Daba Daba a été la première carte marocaine prépayée rechargeable sans compte bancaire. L’innovation en la matière mérite d’être soulignée dans la mesure où elle constitue un début de réponse à la bancarisation. Il est vrai que le taux de bancarisation au Maroc s’améliore, mais nous restons encore loin des standards internationaux. Le Crédit du Maroc a souhaité apporter une double réponse en lançant Daba Daba : rester la banque de l’innovation au service de ses clients et apporter une réponse citoyenne à la volonté de l’Etat d’améliorer la bancarisation des Marocains et Marocaines. Banque de l’innovation, le CDM l’a démontré à plusieurs reprises en lançant CdmNet depuis plus de 10 ans, la recharge et le paiement de factures sur GAB, Ribate Dirassa…. pour ne citer que les plus récents produits ou services. Le bilan est au-delà de nos espérances. Plus de 100.000 porteurs à ce jour.
Quels sont les avantages de cette carte ?
Permettez-moi d’énoncer les avantages sous forme de «commandements» (Voir encadré). Cette carte est on line (autorisation au premier dirham) et ne passe jamais le porteur en situation débitrice. En 2006, nous avons lancé Daba Daba Charika qui est la version qui permet de bancariser les salariés d’une entreprise à moindre coût et d’assurer un traitement des salaires des plus rapides ainsi que pour les avances sur salaires.
Vous avez également lancé Daba Daba Floussek.
«Floussek» est un des exemples de l’utilisation de la carte Daba Daba. Avec notre partenaire MoneyGram, nous avons lancé ce service le 13 février 2009. Une mission ou plutôt un objectif : continuer à toucher également ceux qui sont exclus de la bancarisation, c’est-à-dire les bénéficiaires de transferts d’argent rapides.
Je dois noter que depuis que nous avons lancé ce service, nous constatons un engouement de la part des clients puisque certains sont à la 2ème voire 3ème recharge du transfert sur la carte. Nous sommes allés dans notre approche jusqu’au bout, en commercialisant cette carte pour 0,08 DH par jour, soit 30 DH par an.
Qu’en est-il du marché des MRE ?
Ce qui est certain c’est qu’il est toujours resté prioritaire dans nos préoccupations stratégiques. Il l’est d’autant plus que notre appartenance au groupe Crédit Agricole SA nous permet de bénéficier de tout l’appui et du dispositif commercial du groupe. Nous avions innové en 2007 et 2008 en offrant le transfert d’argent gratuit pour les clients marocains du groupe et du CDM. Le transfert prend plusieurs voies : par agence, par téléphone, par Internet. Et cela marche très bien.
Quels sont les services en ligne que propose le CDM ?
Le site CDMNET offre pour le moment des opérations simples. D’autres fonctionnalités seront lancées très rapidement. À côté de cela, nos clients peuvent obtenir des informations en direct auprès de notre plate-forme téléphonique. Nous croyons beaucoup dans la gestion de la relation directe (GRD) pour plusieurs raisons. Nous sommes plutôt un pays de tradition orale, le temps, c’est de l’argent.
Nos GAB deviennent également un carrefour de services pour les porteurs de cartes au Maroc. Ainsi ils peuvent recharger leur GSM, payer leurs factures de téléphones, leurs factures d’eau et d’électricité (Lydec), retirer les transferts MoneyGram, recharger les cartes Daba Daba….Enfin, nous avons lancé en avant première, il y a un an, la première agence qui permet la remise de chèques et le versement espèces sur GAB.
Les dix commandements du CDM
|