Société

La CDT menacée d’éclatement

Suffit-il pour un groupe d’être minoritaire pour déclarer la rébellion et constituer un nouveau syndicat ? Cela s’est produit avec le syndicat des Phosphates et il est en train de se faire au vu et au su de tout le monde dans le syndicat de l’Enseignement. Mais cette fois-ci dans une conjoncture grave et dans l’optique de l’éclatement de la centrale syndicale CDT.
Vendredi 21 juin, le Bureau syndical scissionniste du SNE a tenu une réunion dans le cadre, dit-il, d’un Conseil national à l’issue de laquelle il a décidé l’expulsion du secrétaire général du syndicat, Abderrahman Chennaf, et la tenue de deux congrès nationaux : le premier extraordinaire, les 10 et 11 juillet, et le second ordinaire pour le mois de mars prochain.
En revanche, pour les amis de M. Chennaf , en attendant le verdict de la justice, les assises de la Commission administrative, du 22 juin 2002, et du conseil national du 23 du même mois ont été plus que déterminante dans l’arrêt de la position à prendre à l’égard de la division de leur syndicat.
Lors de ces deux réunions, le quorum nécessaire à la tenue légale des deux instances précédentes a été respecté. Alors que Abdessalem Ben Saleh mettait l’accent dans le point de presse qu’il avait annoncé, vendredi dernier, sur la légitimité par le haut, au sein du SNE, c’est la légitimité par le bas et conformément au statut du syndicat qui a mise au devant et qui revenait sans cesse comme un leitmotiv. Dans son rapport devant la Commission administrative, le secrétaire général du SNE a annoncé à ceux qui sont restés attachés à la légalité, qu’il aurait aimé qu’il soit évincé par les membres du SNE, pour pouvoir se décharger de sa lourde responsabilité. Mais que cela se fasse dans la légalité. Un message qui a été fort applaudi par les participants qui ont refusé l’OPA du Bureau exécutif sur lres instances de leur syndicat.
Cette position a été, également, réitéré par les membres du Conseil national du SNE réuni dimanche dernier et auquel ont participé différentes sensibilités de la gauche. Pour remédier à la situation et combler le vide «organisationnel» laissé par le départ des amis de M. ben Saleh, le Conseil a décidé de faire appel aux services de nouveaux cadres, au niveau du Bureau national.
L’ordre du jour du Conseil a porté sur trois points, à savoir, l’examen du cahier revendicatif, des développements de la situation organisationnelle et du rapport financier.
Mais, la part du lion des débats ont porté sur la question organisationnelle. D’ailleurs, le rapport du secrétaire général s’est longuement arrêté sur les tractations internes. Un rappel a donc été fait des différentes étapes du conflit précité. Un conflit qui ne date pas d’aujourd’hui et qui demeure étroitement lié aux problèmes que l’USFP a connus lors cde son sixième congrès tenu, fin-mars dernier, à Casablanca.
Ceci étant, alors que les enseignants discutaient de leurs problèmes, les amis de Noubir Amaoui tenaient, dimanche 23 juin, un rassemblement à Derb Omar en guise de préparation de la grève générale qui aura lieu le 28 du mois courant.

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