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L’abattage clandestin sévit toujours à Casablanca

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Pas moins de 15 tonnes et 570 kilogramme de viandes ont été saisis entre le 26 août 2007 et le 31 mai 2008. En outre, 41 véhicules ont été mis en fourrière. C’est ce qu’indique un communiqué de la Gendarmerie royale de Casablanca. Durant cette période, 130 infractions ont déjà été relevées et 1450 véhicules de transport de viandes ont été contrôlés. Les raisons : viandes non estampillées, défaut d’autorisation, moyens de transport non agréés et défaut de certificat sanitaire. Ces différentes opérations sont menées dans le cadre de la campagne de contrôles de viandes menée par la Gendarmerie royale de Casablanca.
L’abattage clandestin est un phénomène qui a pris beaucoup d’ampleur. Selon les associations professionnelles du secteur, seulement 150 à 200 bouchers détaillants à Casablanca s’approvisionneraient en viandes dans les abattoirs. Ce collectif de professionnels indique par ailleurs que l’implantation de l’abattage clandestin se trouve principalement à Hay Hassani où plus de 95% des bouchers ne s’approvisionnement pas en viande des abattoirs. D’après le collectif, la plupart vendent des viandes de l’abattage clandestin acheminées de Lissassfa ou Ferrara ou des viandes foraines de Had Soualem, Oulad Jerrar dans des transports sans aucun respect des principes d’hygiène. On estime la consommation en viande des Casablancais entre 70.000 et 90.000 tonnes par an. «Nous ne disposons pas de statistiques concernant la consommation en viandes des Casablancais durant l’année. Cela dit, on peut estimer ce chiffre à 60.000 tonnes par an», indique un responsable de la mairie de Casablanca. Sans avoir peur de tomber dans la contradiction, le même responsable souligne que «la moyenne nationale de viande rouge est de 10 kg par personne et par an, le double à Casablanca». Ce qui fait pour une ville de près de 4 millions d’habitants, une consommation moyenne de près de 80.000 tonnes par an alors que les abattoirs de Casablanca n’ont produit que 23.787 tonnes de viandes en 2007. La différence est énorme et ne peut provenir que de l’abattage clandestin. «Le véritable problème qui se pose à Casablanca est la viande foraine qui provient de l’abattage dans les différents souks des environs de Casablanca. Les points noirs, c’est à dire les zones où la viande clandestine fait rage sont notamment Hay Hassani, Derb Ghallef, Derb Soltan», soutient la même source. Et d’ajouter en substance que mêmes certaines grandes surfaces ne sont pas très regardantes en matière de normes d’hygiène.
Pour rappel, après expiration du contrat de gestion déléguée des abattoirs de Casablanca par la société espagnole GVGB (Groupement de viande Gypisa Bejar), c’est la société turque Unuër qui a remporté l’appel d’offres et ce pour les dix prochaines années. L’objectif étant d’améliorer la gestion de ce complexe, d’exploiter les équipements dans des conditions optimales. Il est aussi question de respecter l’application des normes modernes d’abattage et de préparation des viandes rouges, d’augmenter la qualité du service ainsi que  le tonnage produit et d’apporter une plus-value aux abattoirs.

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