Société

Le lycée Al Khansa, un monument à l’épreuve du temps

© D.R

Ah, les belles années lycée soupireront certains ! Le lycée Al Khansa, vieux de ses souvenirs, n’est pas en reste. Un des meilleurs exemples de lycée antique et typique. Ancien Collège Mers Sultan, il est aujourd’hui le lycée technique Al Khansa. «Je revois le bâtiment central comme étant celui où la direction se tenait. Je me souviens que le bureau de la surveillante générale s’y trouvait. Les étages aussi me reviennent car je me souviens que nous avions fait une fois une bataille de cartables et nous balancions du premier étage les cartables sur nos amies qui se trouvaient en bas. Mon cartable a été repris par le Chaouch qui l’a remis à la surveillante générale et mes parents ont dû rappliquer pour le récupérer. C’était dans les années 60 et il y avait une surveillante générale à chignon, plutôt pimbêche, dont je ne me souviens pas du nom. À cette époque, le collège ne se nommait pas encore Al Khansa. Sur le prolongement, il y avait le lycée Lyautey et c’était amusant de voir les garçons venir draguer les filles à la sortie des cours. Après le lycée Lyautey, il y avait un parc où nous nous réfugions lors de nos journées d’école buissonnière», se souvient Darlett dans un forum autour du lycée Al Khansa. L’établissement n’a finalement pas beaucoup changé. Les garçons draguent toujours les filles, les jeux de groupe interdits se font toujours et les surveillantes générales n’ont pas fini d’être aussi pimbêches. Seule différence, le lycée est désormais mixte et comprend les classes préparatoires aux grandes écoles. Il est 7h45 un mercredi matin, la cour du lycée est bondée. Le brouhaha des étudiants est tellement présent que l’on a l’impression de le voir planer au-dessus de leurs têtes. Entre les nouveaux venus qui demandent où se trouve la salle untel et les retrouvailles des anciens étudiants qui durent depuis deux semaines déjà de la rentrée, les surveillants généraux ont de quoi faire. Les retardataires arrivent juste après la sonnerie de 7h55 et arrivent à se faufiler par la porte déjà mi-fermée. Les derniers étudiants des classes préparatoires descendent pour leur part les escaliers de leur internat en se frottant les yeux après un réveil trop dure des suites d’une longue soirée très agréable entre amis. 8h00 tapante, la cour est vide et le silence règne en maître. Seule une classe se dirige dans la joie vers la porte de sortie, le professeur est absent. À l’extérieur ça bouillonne. Des étudiants, beaucoup d’étudiants se rassemblent, discutent, en couple ou en groupe. La plupart de ces étudiants ne sont même pas du lycée. Venus voir un camarade, une fiancée ou encore venus draguer comme d’antan. À ce lycée technique, seuls les élèves de la branche économie sont admis. Pas de place non plus pour les troncs communs, ici se prépare le Bac. La première et la deuxième année du baccalauréat technique sont la seule population du lycée qui autrefois comptait également la branche arts plastiques, lettres modernes et science expérimentale. Ainsi, si l’ambiance et le cadre sont les mêmes, les étudiants ont bien changé. Toute ancienne élève qui visite le lycée aujourd’hui aura l’étrange sensation d’avoir voyagé dans le temps.

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