Le peuple marocain célèbre ce mardi « la journée de la résistance » qui coïncide avec le 48-ème anniversaire du martyre du héros Mohamed Zerktouni. La vague de répression sauvage déclenchée par les autorités d’occupation, suite à la présentation du manifeste de l’indépendance le 11 janvier 1944, avait engendré l’apparition d’une génération de militants nationaux optant pour la lutte et la résistance armées comme choix stratégique pour déjouer les complots des autorités du protectorat, notamment après le massacre de centaines de citoyens à Casablanca en 1947 et la décision de forcer à l’exil de feu SM Mohammed V, et la famille royale, le 20 août 1953. Le martyr Mohamed Zeraktouni était le pionnier de ce mouvement qui a pris l’initiative de mener des opérations de lutte contre les symboles de la résidence générale, lui portant des coups durs qui ont eu un grand retentissement.
Les cellules secrètes de la résistance nationale dirigées par feu Zerktouni, ont sillonné les quatre coins du Maroc, pour favoriser la mobilisation aux fins d’une action organisée de résistance populaire contre l’occupation. Zerktouni qui se chargeait entre autres de l’encadrement et de l’organisation de ces cellules, disposait de pilules toxiques qu’il renouvelait sans cesse, craignant qu’elles ne perdent leur effet car il craignait de céder aux tortures accompagnant les interrogatoires dans les locaux de la police coloniale.
Son martyre survenu le 18 juin 1954 a eu l’effet d’une bombe et galvanisé l’élan de résistance dans les milieux populaires impatients de mettre fin à l’occupation. Une année à peine après le martyre de Mohamed Zerktouni, l’armée de la libération a été mise en place. Elle a entamé ses opérations militaires aussi bien au nord qu’au sud du pays, obligeant ainsi l’occupant à donner suite aux revendications du peuple marocain et à permettre le retour de feu SM Mohammed V.
Le 18 juin 1956, le défunt souverain de retour au royaume se recueillait sur la tombe de Mohamed Zerktouni.