Société

Le ministre de la Communication tire sur le PJD

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Nabil Benabdallah a affirmé, lundi soir sur la chaîne française d’Information continue «LCI», qu’un réseau terroriste international est derrière les attentats de Casablanca du 16 mai dernier.
«Le Maroc a été touché parcequ’il développe depuis un certain nombre d’années un projet de société moderniste, démocratique», a-t-il déclaré, indiquant que c’est ce projet qui était visé par ces attentats meurtriers.
«Aujourd’hui, les connexions internationales sont de plus en plus établies. Nous sommes convaincus qu’il y a une main étrangère, pas celle d’un pays mais d’un réseau terroriste international» derrière les attentats de Casablanca. «Le procès finira par l’établir d’une manière encore plus précise», a-t-il ajouté.
Interrogé sur la responsabilité des islamistes en suscitant un « terrorisme intellectuel » et préparer le terrain aux attentats, M. Benabdallah a estimé que « par les idées qu’ils ont véhiculées, par une certaine attitude moralisante, ils ont contribué à propager des idées extrémistes».
Selon le ministre, «Ils doivent se positionner dans le champ démocratique marocain et rejeter cette confusion entre le champ religieux, partagé par l’ensemble des Marocains, et le champ politique qui est ouvert à tout le monde ».
Sur la place du Parti de la Justice et du Développement (PJD) dans l’échiquier politique marocain, le ministre a estimé que ce parti « peut
devenir un parti comme les autres s’il décide de clairement s’intégrer au jeu démocratique national. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, je tiens à le préciser ».
Le PJD « a eu des attitudes extrêmement floues et extrêmement équivoques sur un certain nombre de questions », a-t-il souligné, ajoutant: « A titre personnel, je ne porte pas la conviction qu’ils sont animés d’une profonde adhésion au champ démocratique national ».
Interrogé sur le rôle actif des islamistes dans les quartiers déshérités, qualifiés par le journaliste du "Maroc d’en bas", allusion à la déclaration du chef de gouvernement français affirmant vouloir s’occuper de la "France d’en bas", le ministre de la Communication a répliqué que « le Maroc d’en bas, ce n’est pas ce Maroc qui se drape d’habit, qui n’a rien avoir avec l’habit national, qui pousse la femme à se voiler. Le Maroc d’en bas, c’est celui qui est sorti dans la rue à Casablanca, une semaine après les attentats, pour dire nom au terrorisme. Ils étaient plus d’un million et demi dans la rue ».
Pour M. Benbdallah, il est important de considérer qu’il y a une majorité silencieuse qui a été réveillée, quelque part, par les attentats du 16 mai dernier. "Il ne faut pas se tromper sur la réalité de la société marocaine. Elle est profondément animée par une volonté de modernité et de démocratisation", a-t-il affirmé.

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