Société

Le SNPM critique la composition du CSCA

Dans un communiqué, rendu public le 23 novembre, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a fait part de la déception exprimée par de larges milieux de la presse et du domaine de l’information, lesquels estiment que la composition du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle n’a reflété ni les attentes ni les ambitions de l’opinion publique. Et de considérer que depuis l’annonce de la création, par dahir, dudit conseil, s’est manifestée de la part des autorités, une volonté de main mise sur ce dossier, en vue d’orienter son évolution, en dépit de l’annonce de la fin du monopole d’Etat et l’acceptation du principe de libéralisation. Plus encore, rappelle le SNPM, à maintes reprises, il a été question de soumettre le Conseil aux principes du pluralisme, de la représentativité large et des compétences spécialisées. Dans le même ordre, un appel a été lancé dans le sens de la mise en place d’un conseil qui reflète l’aspiration de la société à une information audiovisuelle démocratique et transparente, d’une haute qualité, qui respecte les droits à la différence, à l’information, et joue un rôle éducatif et positif dans la vie politique, économique, sociale et culturelle. D’un autre côté, le Syndicat met l’accent sur l’ambiguïté qui a plané sur la composition du Conseil et qui n’est, en fin de compte, fondée ni sur une version dite de conseil restreint de sages disposant de compétences et qualifications avérées dans le domaine audiovisuel, ni sur une formule de conseil large reflétant les différentes sensibilités politiques, culturelles, professionnelles et relevant de la société civile. Aussi, le SNPM fait état de l’existence de certains membres qui ne disposent d’aucun atout leur permettant de siéger au Conseil, un fait qui signifie l’absence de critères reconnus sur le plan international dans ce genre d’institutions. Un autre point non moins important porte sur les dispositions juridiques régissant ce domaine. Le Syndicat attire l’attention sur la possibilité d’une nouvelle hégémonie de l’Etat, qui risque de sacrifier la libéralisation du secteur sur l’autel d’une tendance sécuritaire et proche des pouvoirs public. Younès Moujahid, secrétaire général du syndicat estime dans le sens que l’absence de recours à la justice en cas de censure pour «atteinte à la sûreté» risque de servir certains tendances autoritaires. Enfin, étant donné qu’il s’agit d’une question d’ordre national, le SNPM estime qu’il est nécessaire d’entamer un débat public à ce sujet avec la participation des représentants des journalistes, professionnels du domaine de l’information et organisations de la société civile concernées, car, conclut-on, la réforme des médias publics doit de se faire de manière transparente et avec la participation de tous les acteurs concernés.

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